Les pertes post-récoltes demeurent une préoccupation chez les populations de Fanaye, dans le Podor. Ce mal africain, qui est un ensemble de pertes de produits agricoles, essentiellement alimentaires, le long de la chaîne de valeur agricole, depuis la culture dans les champs jusqu’à l’assiette du consommateur, a des répercussions sur l’agriculture. Conscients des pertes énormes estimées à plus de 5,6 milliards de Fcfa que cela engendre, une étude diligentée par le maire de la localité a été menée. « Cette étude, conduite par l’IPAR dans le cadre du Projet PSS/USAID mis en œuvre par DAI et IPAR, va chercher à évaluer les besoins en infrastructures de stockage et de conservation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques de la commune de Fanaye et environs, tout en explorant des opportunités similaires à l’échelle du département de Podor », mentionne le maire.
En réalité, les principales causes de ces pertes sont liées à la mauvaise pratique de récolte (non-respect des dates de récolte conseillées, insuffisance de matériel de récolte entraînant des méthodes artisanales de récolte, etc.) ; à la mauvaise planification de la production ; à l’absence de magasin de stockage, de conservation, de transport adapté et d’abattoir avec système de froid ; au non-respect du calendrier cultural, à l’utilisation excessive de fertilisants et pesticides chimiques ; à l’absence de marché et de planification de la production ; au manque d’unités de transformation, entre autres.
Pour remédier à cette situation, des solutions ont été proposées : rendre opérationnelles les infrastructures de stockage et de conservation déjà installées ; intégrer des technologies appropriées et innovantes dans les ISC ; renforcer les capacités des gestionnaires ; et enfin, améliorer la qualité des produits agricoles et agroalimentaires.
