Cohérent dans sa démarche, Guy Marius Sagna a marqué la 6ème législature du Parlement de la CEDEAO par ses prises de parole qui « dérangent ». En effet, celui qu’on appelle le Baobab, à travers sa posture anti-establishment, a secoué toute une institution. Les dirigeants des États africains ont chacun pris leur dose amère, bien sûr, mais instructive.
Le Baobab, à travers ses interventions, a vertement critiqué la gestion des dirigeants à la tête des États membres de la CEDEAO. Comme un coup de botte dans la fourmilière, l’épervier essayant de se poser sur le feuillage et l’éléphant utilisant sa trompe pour déraciner le baobab profondément enraciné dans le sol ont manqué leur cible.
Ainsi, se sentant visés et ils ont pris la décision de réagir en provoquant du tumulte au sein de l’hémicycle, croyant qu’ils pourraient intimider le Baobab sénégalais. C’était peine perdue, car le parlementaire très engagé est resté sur sa ligne. Le baobab reste indéboulonnable.
Face à cette situation perturbante, le bureau de l’institution a également, dans un communiqué, condamné les interventions de Guy Marius Sagna, exprimant ainsi sa désapprobation face aux « diatribes verbales » de leur collègue observées au cours des sessions à l’égard des chefs d’États membres de la CEDEAO et de certains membres du bureau du Parlement. Comme il fallait s’y attendre, le Baobab ébranlé a riposté fermement en rejetant le communiqué : « L’avis illégitime et illégal du bureau de la CEDEAO ne m’intéresse pas », clame-t-il.
Dire la vérité, c’est perdre des amis. Cet adage démontre qu’en Afrique, les dirigeants de la dictature n’aiment pas les critiques objectives, n’aiment pas qu’on leur crache la vérité au visage, n’aiment pas qu’on mette le pied sur leur plat.
Soutenons le Baobab Guy Marius Sagna, téméraire dans ses prises de parole, afin de favoriser le retour de la confiance en la CEDEAO. C’est certainement les premiers pas vers la CEDEAO des peuples.
Sarah Coly