Affaire de viol au Novotel : le sort de l’accusé suspendu au délibéré du 21 janvier

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Mardi 7 janvier, la Chambre criminelle de Dakar a examiné une affaire de viol remontant à quatre ans, au cœur d’une polémique qui avait enflammé l’opinion publique. Les faits se seraient déroulés en pleine pandémie de Covid-19, dans les locaux de l’hôtel Novotel, où la victime, Mb. G., une malade confinée, a accusé un plombier volontaire de la Croix-Rouge, B. N., de l’avoir violée.

D’après le récit de la plaignante, l’accusé se serait montré attentif à ses besoins, gagnant ainsi sa confiance. Cependant, lorsqu’il lui aurait proposé des relations sexuelles, son refus aurait conduit à une agression. “Il m’a poussée de force sur le lit. Je me suis débattue en vain. Il a retiré le gant qu’il portait pour s’en servir comme préservatif, puis m’a violée”, a-t-elle déclaré à la barre.

B. N., détenu depuis quatre ans en préventive, a nié catégoriquement les faits : ” Je ne suis jamais entré dans la chambre. Je restais chaque jour au seuil de la porte.”

Le procureur a relevé des incohérences dans les déclarations de la plaignante, évoquant des variations entre “viol” et “tentative de viol”. Il a également mis en avant le rapport médical qui n’a révélé qu’une “petite déchirure ancienne non hémorragique”. Ces éléments l’ont conduit à demander une requalification des faits en attentat à la pudeur, tout en maintenant une peine de 7 ans de prison dans son réquisitoire.

L’avocat de la défense, pour sa part, a plaidé pour la relaxe, soutenant que “l’absence de lésions hyménales aurait dû conduire à classer l’affaire”.

Le jugement a été mis en délibéré pour le 21 janvier prochain, laissant l’accusé dans l’attente d’un verdict qui pourrait bouleverser sa vie.

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