L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été définitivement condamné à une peine d’un an de prison ferme aménagée sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence. Ce mercredi, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi dans l’affaire dite des écoutes, rendant cette peine immédiatement exécutoire. Cette décision s’accompagne d’une interdiction d’exercer toute fonction publique élective pendant trois ans.
À 69 ans, Nicolas Sarkozy devient le premier ancien chef d’État français à faire l’objet d’une condamnation pénale définitive. Il devra se présenter prochainement devant un juge de l’application des peines, qui déterminera les modalités de son placement sous surveillance électronique. Cette sanction découle de faits remontant à 2014, lorsque Sarkozy avait tenté de corrompre Gilbert Azibert, un haut magistrat, en échange d’informations confidentielles liées à l’affaire Bettencourt.
L’avocat de l’ancien président, Me Patrice Spinosi, a déclaré que son client respecterait la décision, tout en annonçant son intention de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Selon lui, cette condamnation repose sur une « injustice profonde ». De son côté, Nicolas Sarkozy a réitéré sur le réseau social X (anciennement Twitter) sa « parfaite innocence » et affirmé sa détermination à « faire face aux conséquences ».
Les coaccusés de Sarkozy dans cette affaire, son avocat Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert, ont également été condamnés à des peines similaires. Herzog, en particulier, se voit interdit d’exercer sa profession durant trois ans.
Cette condamnation marque un tournant dans la carrière politique et judiciaire de l’ancien président, qui reste dans la tourmente. En effet, dès le 6 janvier prochain, Nicolas Sarkozy comparaîtra devant la justice pour répondre aux accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, un procès qui s’étalera sur quatre mois.
