Face à la crise que traverse le Sénégal, Alioune Tine, président-fondateur d’Afrikajom Center, estime que le dialogue est la seule voie de salut. Il appelle le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko à engager des discussions inclusives pour éviter une situation qui pourrait, selon lui, être « plus grave que celle de la Covid-19 ».
Alioune Tine considère en effet que la situation actuelle du pays doit être « transformée en opportunité pour bâtir et créer un Sénégal nouveau, faire émerger un âge d’or ». Il rappelle que l’élection du nouveau pouvoir avec « 54 % des suffrages dès le premier tour pour un parti d’opposition » témoigne de « l’ampleur des attentes et de l’espérance d’une réalisation rapide des contenus du projet ». Cependant, il observe que jusqu’ici, « nous sommes en face de pratiques et d’usages qui ne nous dépaysent guère, face à des non-solutions et d’aveux d’impuissance ».
Selon Alioune Tine, « le Gatsa-Gatsa politique, la rhétorique guerrière, de la haine, signalent une impuissance et l’enlisement dans la crise et l’impasse politique et économique ». Il appelle ainsi à une prise de conscience collective, soulignant que « dans l’opposition comme au pouvoir, l’heure doit être à la lucidité et à la responsabilité, pour le salut collectif, qui est forcément un salut national. Car il n’y a point, et il n’y aura jamais de salut, pour l’opposition seulement, ou pour le pouvoir seulement ».
Dans un monde en pleine mutation, Alioune Tine insiste sur l’urgence d’une concertation entre les différentes forces politiques et la société civile. Pour lui, « nous sommes condamnés à nous parler, à dialoguer et à inventer collectivement le salut national ». Il exhorte les nouvelles autorités à agir rapidement : « Il faut agir vite Sonko et Diomaye. Il faut du leadership et du courage pour emprunter de nouvelles bifurcations. Courage Sonko et Diomaye ».
Alioune Tine rappelle qu’« en période de crise, le dialogue a toujours été une nécessité ». Il cite l’exemple de la pandémie de Covid-19, où « le Président Macky Sall (avait été obligé) à parler à tout le monde ». Il affirme ainsi que « le temps du déverrouillage politique a sonné, il faut briser la glace et se parler ».
Reste à voir si cet appel sera entendu dans un contexte où la tension politique demeure forte, avec une volonté affichée de reddition des comptes et une escalade des discours.
Raune
