Les réactions se multiplient après le remaniement ministériel du 6 septembre. L’Alliance pour la République (APR), ancien parti au pouvoir, dit en prendre acte mais dénonce ce qu’elle considère comme « l’approfondissement de l’instauration d’une dictature » au Sénégal et une « volonté manifeste de mainmise sur la justice ».
Dans un communiqué daté du 7 septembre, le Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR estime que les changements opérés aux ministères de la Justice et de l’Intérieur, ainsi qu’au sein de l’architecture gouvernementale, s’inscrivent dans une logique de Parti-État « inacceptable et d’une autre époque ». Le parti accuse également le gouvernement de chercher à contrôler le dispositif électoral.
Par ailleurs, l’APR considère ce réaménagement comme un « contre-feu » destiné à occulter les difficultés du pouvoir dans sa relation avec le FMI, la gestion des inondations, la campagne agricole ou encore la politique de l’emploi.
Selon le communiqué, la nouvelle équipe gouvernementale, qualifiée de « Sonko 2 », illustre la « continuité d’une gouvernance tatillonne » et « l’errance des nouvelles autorités depuis 17 mois, sur fond de règlements de comptes ».
L’APR dénonce également ce qu’elle appelle le « kidnapping politique » de responsables et de maires, retenus « en otage sous prétexte de reddition des comptes », tout en pointant du doigt des scandales tels que l’« Asergate » ou l’« Onasgate ».
Malgré tout, le SEN dit garder confiance dans les magistrats et les acteurs du système électoral, rappelant leur rôle dans la consolidation d’un Sénégal « modèle de démocratie ». Enfin, l’APR appelle l’opposition à rester vigilante et unie afin de proposer une alternative crédible à ce qu’elle qualifie « d’incurie des autorités ».
PressAfrik
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