Comme chaque fin d’année, Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) et du Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (COJOJ), a livré un message au public via la presse. Cette prise de parole intervient dans un contexte marqué par les critiques du maire de Dakar, Barthélémy Dias, à l’encontre du COJOJ.
« Merci d’être venus partager ce moment d’échanges et de réflexions sur un sujet crucial par sa nouveauté continentale, son ampleur et sa portée internationale. Ce moment est spécial, à la veille d’une nouvelle année, qui, je l’espère, apportera de meilleures perspectives. Je privilégie toujours l’optimisme de la volonté sur le pessimisme de l’intelligence », a déclaré Mamadou Diagna Ndiaye.
Face aux accusations formulées par Barthélémy Dias, notamment sur le manque de transparence dans l’utilisation des 80 milliards de FCFA et sur l’absence de financement pour certains projets sportifs, le président du CNOSS a apporté des clarifications.
« Ce moment de clarification s’impose, face à une série d’inexactitudes et d’arguments infondés. Je rappelle cette phrase de Karl Marx : ´L’histoire se répète toujours deux fois, la première sous forme de tragédie, la seconde sous forme de farce´. Il ne s’agit pas de régler des comptes, mais de rétablir la vérité. Nous sommes en mission, une mission qui transcende nos intérêts personnels et nous oblige à garder le cap », a-t-il clamé.
Ainsi, en réponse aux critiques de Barthélémy Dias, il a précisé « Je n’ai aucun problème personnel avec lui. Lors des JO de Paris, nous avons déjeuné ensemble et discuté. Il m’a exprimé son souhait de financer des projets. Cependant, le COJOJ est régi par des textes clairs. À Paris, ce n’était pas le comité qui finançait la mairie, mais bien l’inverse. Ce que la mairie de Paris a apporté au COJOJ correspond presque à notre budget actuel ».
Sur la question de l’implication des anciens olympiens, notamment Amadou Dia Ba, il s’est aussi expliqué. « Nous avons toujours valorisé les anciens athlètes. Amadou Dia Ba a bénéficié d’une accréditation lors des JO de Paris, que j’ai personnellement organisée. Toutefois, il n’avait pas suffisamment de temps pour s’impliquer pleinement dans les projets pour les jeunes. Nous avons donc confié cette mission à Balla Dièye, directeur des sports », s’est-il justifié.
Le président Diagna Ndiaye a également détaillé l’utilisation des fonds alloués au COJOJ. « Sur les 80 milliards de FCFA, nous avons réhabilité la Piscine olympique nationale, la Caserne Samba Diéry Diallo, et le Stade Iba Mar Diop, dont la rénovation représente à elle seule 40 millions d’euros. Nous avons également pris en compte des postes budgétaires lourds comme le transport (32 millions de dollars en 2022) et l’alimentation, qui doivent répondre à des normes strictes », a-t-il précisé.
« Pour garantir la transparence, nous avons engagé le cabinet Mazars pour effectuer des rapports mensuels transmis au ministère des Finances et du Budget. Un inspecteur du Trésor a également été affecté au COJOJ. Par ailleurs, ni moi ni certains membres du comité ne percevons de salaire, de perdiems ou d’autres avantages. Cela permet de concentrer les ressources sur la réussite des Jeux », a-t-il ajouté.
Le président du comité olympique de conclure en insistant sur l’importance de l’héritage des JOJ. « Nous ne cherchons pas à créer des infrastructures inutiles, comme cela a pu être le cas ailleurs. Nous voulons laisser un héritage utile, avec des infrastructures de proximité. Notre objectif est clair : réussir ces Jeux tout en préparant l’avenir du sport au Sénégal », s’est-il défendu.
Raune