Le Sénégal ne défendra pas son trophée après s’être fait sortir par le Maroc en demi-finale après une série des tirs au but très tôt orientée. Après le raté de Seyni Mbaye Ndiaye, dès l’entame de la série, les marocains ont fait carton plein et s’offent une finale face aux malgaches. Une qualification méritée pour avoir eu une meilleure maitrise dans le jeu dans les moments importants de la rencontre.
Seulement, on spéculera encore longtemps dans les chaumières sur la prestation indigente de l’arbitre sud-africain. Le fait de jeu qui a fait basculer la rencontre intervient à un moment charnière de la rencontre. Alors de Vieux Cissé file droit au but, il subit une faute manifeste de Marouane Louadi. L’homme en jaune brandit un rouge somme toute logique au vu de la faute et surtout de l’annihilation d’une action de but. Patatras, le sud-africain se rétracte après un appel de l’arbitrage vidéo. Néanmoins, il maintient la faute. Ubuesque, incompréhensible pour le banc sénégalais qui crie au scandale. Surtout que dans le jeu, on avait l’impression nette que toutes les décisions du corps arbitral étaient en défaveur du Sénégal.
Qui a lutté avec ses armes et ouvert la marque par Layouss Samb sur une tête décroisée après un corner bien tiré par Libass Guèye (15). Sonnés et timorés depuis le début de la partie, les marocains remettent le pied à l’étrier. Bougrine, d’une somptueuse volée, remet les pendules à l’heure(24). Sa soudaine reprise surprend Marc Diouf.
Le match s’équilibre avec une meilleure version du Sénégal au cours de la seconde période, sans se montrer véritablement dangereux. Faute à un manque de maitrise technique dans les zones de vérité. Autant, les Lions manquent à plusieurs reprises de se faire punir en fin de rencontre(70).
C’est d’ailleurs dans cette configuration que se dérouleront les prolongations. Domination marocaine, alors que les sénégalais font le dos rond, espérant un ballon à grignoter, à bonifier.
La série des tirs au but ne leur apportera pas plus de lumière que la terne prestation qui a été leur pendant les trente dernières minutes de la rencontre. Le pied tremblant de Seyni Ndiaye vient clore une partie que les marocains ont mérité de remporter. Autant dans l’animation, dans l’organisation que dans les prises de risque. La malice du football marocain a eu le dessus sur la combativité du foot sénégalais.
Aux Lions, il leur faudra se remobiliser pour essayer de remporter la breloque en bronze et de rester sur le podium. Un match à vite oublier, contrairement à la prestation désobligeante de l’arbitre sud-africain, Jelly Alfred Chavani. Avec qui, personne au Sénégal n’aimerait aller en vacances.
Assane Diallo




