Que de surprises à l’approche des dates charnières dans le groupe B comptant pour la qualification à la prochaine Coupe du Monde. Le Soudan, leader surprise de ce groupe, devra recevoir le Sénégal à Benghazi, en Lybie, le 22 mars prochain. Un lieu et une date qui interpelle.
Il est vrai que le contexte socio-politique ne permet pas un climat sécuritaire à même d’y organiser des événements. Une des raisons qui font que cette sélection du Soudan est
vouée à l’exil depuis le début des éliminatoires. Cependant quitter un point chaud pour un autre point chaud cacherait mal les motivations réelles qui présideraient à cette
décision soudaine, … inappropriée.
Naturellement, on attend de la Fédération sénégalaise de football qu’elle dénonce avec véhémence cette mesure qui mettrait en péril la sécurité de ses joueurs. Il n’est pas sans savoir que des sélections au sud du Sahara ont éprouvé toutes sortes de tracasseries lors de leurs déplacements sur ces terres devenues hostiles ; le Nigéria en est l’exemple parfait. Cette situation avait d’ailleurs occasionné des pertes de points de la sélection libyenne
pour maltraitance de l’hôte.
En se laissant recevoir à Benghazi, le Sénégal pourrait tomber dans le piège de la substitution de l’ “ennemi”. En ce sens que les libyens pourraient juste “prêter main forte au Soudan” en pourrissant le séjour des Lions et influer sur le résultat final.
Cela montre à suffisance que rien ne sera laissé au hasard dans les différentes écuries pour s’approprier le ticket qualificatif à la prochaine coupe du monde. Le ton est donné avec cette nouvelle délocalisation qui n’a pas encore livré tous ses secrets, c’est à la Fédération de se mettre à la hauteur de cette esbroufe pour s’éviter un guet- apens.
Cela nous amène à rappeler la situation du groupe B dirigé par le Soudan (10pts), suivi du Sénégal (8pts), de la Rdc (7pts), du Togo (3pts), de la Mauritanie (2pts) et du Soudan du Sud (1pt).
Assane DIALLO