Le 25 décembre 2024, un avion Embraer 190 de la compagnie Azerbaijan Airlines s’est écrasé près d’Aktau, au Kazakhstan, alors qu’il devait relier Bakou à Grozny, en Tchétchénie. Trente-huit des 67 personnes à bord ont perdu la vie. Les autorités russes avaient signalé ce jour-là des attaques de drones ukrainiens sur la région de Grozny et un épais brouillard, sans expliquer le lien avec le crash.
Un survivant a rapporté une explosion à l’extérieur de l’appareil avant le crash, accréditant l’hypothèse d’une interférence externe. Les multiples trous observés dans le fuselage alimentent les soupçons d’un tir de missile.
Trois jours après la catastrophe, Vladimir Poutine a présenté ses excuses à son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, sans confirmer si l’avion avait été touché par un missile russe, comme l’affirment les Américains. Le Kremlin a évoqué une situation complexe où les défenses antiaériennes russes repoussaient des attaques de drones ukrainiens à Grozny, Mozdok et Vladikavkaz au moment de l’incident.
Ilham Aliev a pointé une « interférence physique externe »dans l’espace aérien russe, tout en évitant d’accuser directement Moscou. Il a insisté sur les preuves matérielles et les témoignages des survivants pour étayer cette thèse.
La Maison Blanche a déclaré disposer d’indications préliminaires selon lesquelles un missile russe pourrait être impliqué. De son côté, l’Union européenne a exigé une enquête « rapide et indépendante », évoquant un parallèle avec le crash du vol MH17 en 2014.
L’investigation mobilise 17 experts internationaux, incluant des Russes, des Brésiliens (constructeurs de l’Embraer) et des représentants de l’OACI. Les circonstances exactes du drame, notamment pourquoi l’avion n’a pas atterri ailleurs, restent floues.
Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers la Russie. Le Kazakhstan a salué le travail des secouristes, soulignant que 29 personnes ont survécu grâce à leur intervention rapide.
Raune