Le banditisme prend de plus en plus d’ampleur au Sénégal. Pas un jour ne passe sans que l’on n’entende parler d’un vol ou d’une agression. De nombreux jeunes se spécialisent dans le vol de téléphones portables, d’argent ou de voitures, et n’hésitent pas à s’introduire dans les maisons pour attaquer les citoyens, installant un climat de peur généralisée. Certains vont même jusqu’à tuer .
Les régions de Dakar, Thiès et même Ziguinchor, autrefois relativement épargnées, sont aujourd’hui devenues l’épicentre de cette insécurité. C’est une véritable loi de la jungle qui s’impose, où la violence, la cruauté et le dépouillement de l’autre semblent être les seuls moyens de survie pour certains.
Les causes de cette dérive interrogent : consommation d’alcool et de drogue, démission éducative des parents, absence de repères solides ? Quoi qu’il en soit, les autorités doivent réagir avec fermeté. Il est peut-être tard pour redresser les plus âgés, mais il n’est pas trop tard pour les plus jeunes. À ceux-ci, il faut inculquer les valeurs fondamentales comme le diom(dignité), le kerssa (pudeur, retenue) et le foulu (courage, responsabilité).
Pourquoi ne pas envisager, par exemple, une formation civique ou militaire obligatoire dès 18 ans, afin de renforcer la discipline et le sens de la citoyenneté ? Les cases des tout-petits doivent aussi redevenir des lieux d’éducation de base. Les parents, de leur côté, doivent assumer pleinement leur rôle, car la rééducation collective aux valeurs est désormais une urgence nationale.




