L’ancien ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, a comparu ce jeudi matin devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Il est poursuivi dans une affaire de dégradation de biens publics, relative à l’état d’une villa de fonction qu’il occupait durant son mandat. L’audience a finalement été renvoyée au 24 juillet prochain pour la tenue des plaidoiries.
La procédure judiciaire a été engagée à la suite d’une plainte de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA). L’organisme reproche à l’ex-ministre d’avoir laissé la résidence officielle dans un état de délabrement avancé après son départ.
Selon la SOGEPA, les constats effectués sur les lieux font état d’importantes détériorations nécessitant de coûteuses réparations.
À la sortie de l’audience, Mbaye Ndiaye a rejeté les accusations, affirmant au contraire avoir investi personnellement 200 millions de FCFA dans la rénovation du bien.
« La villa ne comptait que trois chambres à mon arrivée. J’en ai construit quinze », a-t-il déclaré devant la presse, insistant sur les améliorations substantielles apportées à la résidence.
L’ancien ministre entend démontrer que les travaux engagés durant son occupation ont largement valorisé le patrimoine de l’État plutôt que de le détériorer.
Le procès, désormais fixé au 24 juillet 2025, devra permettre d’établir les responsabilités dans cette affaire mêlant patrimoine public et gestion des biens de l’État. Les plaidoiries attendues à cette date devraient apporter plus de clarté sur les investissements invoqués et les accusations de dégradation formulées par la SOGEPA.
Raune