L’économie sénégalaise a enregistré une forte croissance au troisième trimestre 2024, avec un Produit Intérieur Brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS), en hausse de 8,9 % par rapport au trimestre précédent. Cette dynamique économique, rapportée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), reflète des performances importantes dans plusieurs secteurs clés.
La progression du PIB est largement portée par le secteur secondaire, qui a affiché une forte croissance de +32,1 %. Ce secteur, englobant l’industrie, la transformation et la construction, confirme son rôle de pilier de l’économie nationale.
Les secteurs primaire (+4,6 %) et tertiaire (+1,3 %), bien que moins dynamiques, ont également contribué à cette croissance, renforcés par une hausse des taxes nettes sur les produits (+3,3 %).
Le PIB hors pétrole, indicateur crucial de l’activité économique générale, a également progressé de 2,1 %, démontrant une résilience au-delà de l’industrie pétrolière.
Sur le plan de la demande, l’économie sénégalaise a bénéficié d’un bond exceptionnel des exportations (+65,9 %), un levier clé de cette croissance trimestrielle. En parallèle, les importations ont reculé de 8,3 %, allégeant la balance commerciale.
Les investissements, mesurés par la formation brute de capital fixe (FBCF), ont enregistré une croissance de 3,8 %, tandis que la consommation finale globale a progressé de 1,9 %, confirmant une demande intérieure conséquente.
Comparé au troisième trimestre 2023, le PIB réel du Sénégal a progressé de 11,5 %. Cette performance est attribuée à une croissance spectaculaire du secteur secondaire (+38,9 %), combinée à des hausses notables dans les secteurs primaire (+5,2 %) et tertiaire (+4,0 %).
Les exportations ont également explosé, enregistrant une augmentation de 65 % sur un an, tandis que la consommation finale a progressé de 4,3 %. Toutefois, des baisses ont été notées au niveau des importations (-13,2 %) et des investissements (-4,8 %).
En valeur nominale, le PIB du Sénégal s’élève à 4 815 milliards de FCFA au troisième trimestre 2024. Ces chiffres traduisent une économie en pleine mutation, soutenue par des réformes structurelles et une compétitivité accrue des secteurs industriels et exportateurs.
Malgré cette dynamique, des défis persistent, notamment la baisse des importations et des investissements, qui pourraient refléter des tensions sur les chaînes d’approvisionnement ou un ralentissement des projets d’envergure. Pour maintenir cet élan, les experts recommandent de stimuler davantage les investissements, tout en poursuivant les efforts de diversification économique et en renforçant les secteurs moteurs comme l’industrie et les exportations.
Avec cette croissance économique soutenue, le Sénégal se positionne comme un acteur incontournable de la sous-région ouest-africaine.
Raune
