Borduré par Marseille où il ne s’est jamais (re) trouvé, le natif de Rouen semble trouver la bonne carburation depuis son retour en Angleterre. Son passage inspirant à Sheffield, n’a pas constitué, pour autant, une garantie sur les bords de la Canebière. Il y aura vécu une saison en trompe-l’œil, à l’image d’un météorite, au point de plier, vite fait, ses pénates pour un retour sur les bords de la Mersey.
Aux côtés de Gana Guèye, à Everton où il a posé ses baluchons depuis le début de l’exercice, il semble trouver la bonne formule, le bon tempo. Auteur d’une moitié de saison satisfaisante, Elimane Ndiaye s’affirme de plus en plus comme un bon chaînon dans les rouages d’Everton. Malgré le changement d’entraîneur, il reste sur de bonnes bases avec son club. Sa montée en puissance coïncide d’ailleurs avec la bonne bouffée d’oxygène qu’enregistre l’autre club de la Mersey. Ses sept (7) réalisations contribuent grandement au bond soutenu menant à ce modeste quinzième rang (23 pts) au classement d’un exercice que domine outrageusement Liverpool.
Comme récemment utilisé, et dans une moindre mesure Pape Thiaw, Aliou Cissé avant, dans un rôle de meneur de jeu hybride. Initialement placé sur le côté gauche de l’attaque, il se meut, suivant son instinct, sur les grandes largeurs à la quête d’un bon ballon à bonifier. S’il ne va pas tout simplement à la casse.
Mieux, il les bonifie lui-même. En témoigne ses arabesques, donnant le tournis aux défenses adverses, et qui finissent souvent en réalisations. Sa forme du moment est de bon augure pour les Lions dans la perspective des matchs du mois de mars. Surtout qu’il n’est pas le seul dans cette situation, ce qui devrait ravir le sélectionneur.
Seulement, la question qui turlupine les suiveurs de la sélection est la suivante : quand est-ce que le jeune prendra les clefs de la maison ? Sur le terrain, il essaie d’abord de s’adonner à la partition collective. A jouer pour le groupe, simplement. Même si cela doit passer par l’explosion timide de son talent sur certaines séquences. Toutefois, il sait que le temps ne joue pas trop en sa faveur. Ses 25 berges devraient plutôt l’inciter à mettre plus de verticalité – il s’y emploie désormais- à sa production et la rapprocher de la zone de vérité où il se montre souvent tranchant.
Assane Diallo
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