En partance pour La Mecque : Mansour Faye interdit de sortie du territoire par la police  

L’ancien ministre des Infrastructures, Mansour Faye, a annoncé, via une publication sur ses réseaux sociaux, qu’il s’est vu refuser l’embarquement sur un vol d’Air France à destination de Djeddah via Paris, ce lundi 10 mars. Il comptait se rendre en Arabie Saoudite pour effectuer un « petit pèlerinage » à La Mecque.

Selon son témoignage, le refus de sortie du territoire lui a été signifié par un agent de police à l’aéroport, qui a simplement évoqué des « instructions de l’Autorité supérieure ».  « A ma question sur le refus de ma sortie du territoire, l’agent de police m’a répondu : ‘C’est sur instruction de l’Autorité supérieure ‘», précise-t-il dans son message.

Mansour Faye s’indigne de cette décision qu’il qualifie d’« injuste » et affirme n’être sous le coup « d’aucune enquête, procédure judiciaire ou accusation officielle ».

Cette interdiction soulève des interrogations sur les motivations réelles de l’acte administratif. Est-elle liée à d’éventuelles procédures judiciaires non encore révélées ? À ce stade, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités pour expliquer cette interdiction.

Mansour Faye, beau-frère de l’ancien président Macky Sall et figure influente du régime précédent, pourrait-il être victime d’une manœuvre politique ? L’intéressé lui-même laisse entendre que cet empêchement pourrait être motivé par des considérations politiques. « Si c’est pour des questions politiques, cette Autorité va continuer à souffrir ! », déclare-t-il avec fermeté martelant : « Je reste debout, droit dans ses bottes ».

Depuis l’alternance politique de mars 2024, plusieurs anciens dignitaires du régime Sall ont fait l’objet d’enquêtes ou de restrictions de déplacement hors du pays. Si ce refus de sortie du territoire n’est pas accompagné d’explications officielles, il va, à coup sûr, alimenter les spéculations sur une instrumentalisation de la justice ou de l’administration à des fins politiques. Une telle mesure, sans justification légale, fragilise l’image du Sénégal en matière de respect des droits et libertés individuelles.

Raune