Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, poursuivi pour blanchiment d’argent et escroquerie, restera en prison. Le juge d’instruction a en effet rejeté sa nouvelle demande de liberté provisoire pour raisons médicales. Toutefois, le président du Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) a ordonné son transfert au Pavillon spécial, une unité médicalisée relevant de l’administration pénitentiaire.
Cette décision intervient à la suite de deux expertises médicales particulièrement préoccupantes. La plus récente, menée par une équipe de spécialistes, conclut que l’état de santé de l’ancien responsable de l’APR, parti déchu du pouvoir, est « incompatible avec le milieu carcéral ». Le rapport mentionne un syndrome d’apnée obstructive du sommeil sévère, une cardiopathie débutante et d’autres comorbidités lourdes, tout en alertant sur un risque de « mort subite nocturne » sans prise en charge adaptée.
Malgré l’opposition du parquet, la défense a introduit une nouvelle requête de mise en liberté fondée sur ces constats médicaux. Elle a reçu le soutien de plusieurs organisations de la société civile, dont la Raddho, Amnesty International, ainsi que de la présidente de la Commission nationale des droits humains (CNDH), Amsatou Sow Sidibé.
Les avocats de Farba Ngom, qui refusent de s’avouer vaincus, ont déjà annoncé leur intention de saisir la Chambre d’accusation pour contester cette décision.




