Le député Farba Ngom a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi 27 février 2025. Selon son avocat, Me Doudou Ndoye, les motifs exacts de cette décision n’ont pas encore été clairement détaillés par le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF),laissant croire, d’après lui, qu’il a été mis d’abord en prison, avant que l’enquête ne soit lancé pour trouver des preuves. Ce qui, pour Me Ndoye, n’existe nulle part dans le droit Sénégalais.
Farba Ngom passe ainsi sa première nuit en prison dans cette affaire qui s’inscrit dans une enquête financière de grande envergure portant sur 125 milliards de francs CFA, du PJF consécutive à un signalement de la Centif. Si les détails de l’affaire restent encore flous, il s’agirait d’une opération de blanchiment d’argent présumé. Les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’origine des fonds ni sur les éventuelles complicités impliquées.
Figure majeur de l’APR et proche du président Macky Sall, Mouhamadou Farba Ngom était depuis plusieurs mois dans le viseur des nouveaux tenants du pouvoir. Son nom circulait dans plusieurs dossiers financiers sensibles, bien que les accusations précises portées contre lui n’aient pas encore été rendues publiques.
Son placement sous mandat de dépôt marque une étape clé dans cette procédure judiciaire, qui pourrait avoir des répercussions politiques et économiques au Sénégal. De nombreuses voix s’élèvent déjà pour demander plus de transparence sur cette affaire et ses éventuelles implications sur d’autres figures politiques ou économiques du pays.
À ce stade, le député qui a perdu son immunité, risque de rester en détention à Rebeuss pour un bon bout temps en attendant que les investigations en cours aboutissement. Ses avocats et son entourage politique pourraient tenter d’obtenir une libération sous caution ou un réexamen du dossier. Cependant, au vu du montant en jeu qui a été ramené à 31 milliards de FCFA ce jeudi, loin donc du montant initial de 125 milliards de FCFA avancé au début de ce dossier, il est fort probable que le PFJ décider de mener une instruction approfondie avant toute éventuelle remise en liberté.
Raune