Fin de la prise en charge des clubs : Le ministère des Sports s’explique

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Alors qui fait l’objet de vive critiques après l’annonce de l’arrêt de la prise en charge des titres de transport que l’Etat accordait aux clubs Sénégalais engagés dans les compétitions africaines, le ministère de la Jeunesses, des Sports et de la Culture s’est fendu d’un communiqué pour justifier et motiver cette décision. Les services de Khady Diène Gaye confirment qu’un courrier a effectivement été adressé aux fédérations de basket-ball, de handball, de football et de volley-ball. Et c’est pour ajouter que cela découle d’une révision de la politique budgétaire de l’État en matière de financement du sport.

La tutelle souligne que chaque année, l’État, en collaboration avec le Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), alloue un budget pour soutenir les équipes nationales engagées dans des compétitions internationales. « Pour 2025, une enveloppe de 4 969 211 648 FCFA a été prévue, dont 2 253 452 814 FCFA destinés aux qualifications pour la Coupe du monde de football 2026 », précise le communiqué.

Il indique qu’« en comparaison, l’arbitrage budgétaire de 2024 s’élevait à 7 milliards FCFA, incluant 2 268 649 509 FCFA pour le football, et 212 467 200 FCFA spécifiquement dédiés aux clubs masculins et féminins participant aux compétitions interclubs africaines ».

Le ministère insiste sur le fait que « traditionnellement, l’État a toujours accompagné les clubs sénégalais engagés dans des compétitions africaines, en dehors même des planifications budgétaires initiales. Cependant, avec la nouvelle orientation de la politique de développement du sport, l’accent est désormais mis sur les équipes nationales ».

La tutelle explique que « le gouvernement a déjà consenti des investissements majeurs dans la construction et l’entretien des infrastructures sportives. Désormais, l’objectif est d’optimiser les ressources en concentrant le soutien financier exclusivement sur les sélections nationales ».

Dans ce contexte, le ministère « invite les fédérations sportives, en particulier celles où la professionnalisation est en cours, à renforcer leur autonomie et à mieux structurer le développement de leurs disciplines au niveau local ». Cette nouvelle approche vise à encourager les clubs à rechercher d’autres sources de financement, notamment via des partenariats privés, le sponsoring et une meilleure gestion interne.

Cette décision marque, en tout état de cause, un tournant dans la gestion du sport sénégalais. Elle incite les fédérations et clubs à adopter un modèle plus durable et moins dépendant du soutien étatique. Bien que cette nouvelle orientation puisse susciter des interrogations dans l’immédiat.

Raune

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