Il est difficile dans le monde impitoyable du professionnalisme de configurer son destin à l’aune de ses 33 berges. Certes des exceptions nous confortent dans cette assertion, que Nampalys, qui a du mal à rebondir, vit la mauvaise passe.
Annoncé ça- et- là lors de cette fenêtre hivernale, il n’a pas eu suffisamment de leviers à activer afin d’éviter cette impasse le condamnant à vivre une saison quasi-blanche. – sans liberté d’exercer sa passion, de pratiquer un métier et éviter de s’inféoder ses valeurs propres. Au bout d’un final haletant, son club, le RC Lens s’est résolu à le conserver, en dépit des offres provenant de St-Etienne et de Rennes. Qui ne sont pas jugées assez satisfaisantes pour laisser partir la sentinelle championne d’Afrique avec le Sénégal en 2022. « Faute d’accord avec Lens, le deal n’a jamais été finalisé », lit-on dans le site du club.
Nonobstant ses faméliques apparitions (cinq) sur le pré de Bollard et le fait qu’il vit ses six derniers mois contractuels avec les « sang et or », le club a décidé de le garder. Peut-être que le coach veut en faire une « recrue » interne lors de cette seconde phase de l’exercice, lui qui a davantage fréquenté les bancs et les tribunes. Il lui faudra aussi intégrer la rude concurrence qui lui est imposée dans le compartiment médian par le trident (Diouf, Thomasson et El Aynaoui).
Du coup, son avenir en sélection s’écrit davantage en pointillés avec cette donne peu amène. Déjà que le Nampalys, fringuant dans son rôle de sentinelle avec les Lions avait convaincu son monde en 2022, a vu sa place dans la rotation, au fil des années, s’éroder et perdre de son occurrence. Avec notamment la montée en puissance de jeunots ambitieux (Lamine Camara, Pape Matar Sarr, Habib Diarra, Pap Guèye entre autres), et la subite résurrection de Gana Guèye, qui trustent les places avec mordant.
On ne lui prédit point la scoumoune des béotiens, mais, il appert abscons de lire, avec plus de luminosité, une boule de cristal et d’y déceler une once de couleur gaie, symbolisant des lendemains enchanteurs, quant à son avenir dans ce milieu sans pitié.
Assane Diallo
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