Un grave incident de racisme a secoué le football féminin lors d’un match opposant le Grêmio de Porto Alegre à River Plate dans le cadre de la Ladies Cup, un tournoi international visant à promouvoir le sport féminin. À la 41e minute de jeu, le match a été suspendu après des gestes racistes de plusieurs joueuses de River Plate à l’encontre d’un ramasseur de balles brésilien, provoquant une indignation générale sur et hors du terrain.
L’incident s’est produit après l’égalisation du Grêmio. L’une des joueuses de River Plate a imité des gestes de singe en direction du jeune ramasseur de balles, un acte intolérable qui a immédiatement suscité des réactions d’indignation parmi les joueuses, les officiels, et le public. En réponse, l’arbitre a expulsé six joueuses de l’équipe argentine. Face à la gravité des événements, le match a été interrompu et n’a pas repris.
Quatre joueuses argentines – Candela Díaz, Camila Duarte, Juana Cangaro et Milagros Díaz – ont été arrêtées à São Paulo à la suite de cet incident. Elles sont actuellement détenues dans un commissariat de police en attendant une décision judiciaire. L’avocate des accusées, Thaís Sankari, a annoncé son intention de déposer une demande de habeas corpus pour permettre aux joueuses de répondre à la procédure en liberté. Toutefois, les autorités locales ont déclaré qu’elles seraient transférées dans une prison de São Paulo durant la poursuite de l’enquête.
L’organisation de la Ladies Cup a immédiatement pris des mesures sévères en excluant River Plate du tournoi et en leur infligeant une interdiction de participation de deux ans aux prochaines éditions. Les deux clubs, River Plate et Grêmio, ont publié des communiqués condamnant fermement les faits et promettant de prendre des mesures disciplinaires internes à l’encontre des joueuses concernées.
Cet incident vient rappeler l’importance de lutter contre le racisme dans le sport et au-delà. La Ladies Cup, censée promouvoir les valeurs de respect et d’égalité, se retrouve marquée par un épisode contraire à ces principes. Les instances sportives et judiciaires sont désormais appelées à agir fermement pour que de tels actes ne se reproduisent plus.
Raune
