
Le gouvernement gabonais a annoncé que l’élection présidentielle se tiendra le samedi 12 avril 2025, une étape cruciale dans la transition politique engagée après le coup d’État d’août 2023. Cette annonce marquera une avancée significative vers le retour à un régime civil, tel que promis par la junte militaire qui a mis fin à la dynastie Bongo.
C’est à l’issue d’un conseil des ministres tenu dans la nuit de mercredi à jeudi que Séraphin Akuré Davain, porte-parole du gouvernement de transition, a confirmé la tenue du scrutin.
« Le collège électoral est convoqué pour le samedi 12 avril 2025 », a-t-il déclaré, précisant que les bureaux de vote seront ouverts de 7h00 à 18h00, conformément aux textes en vigueur.
Depuis le renversement de l’ex-président Ali Bongo par le général Brice Oligui Nguema en août 2023, le calendrier de la transition a été scrupuleusement suivi. En deux ans, des réformes majeures ont été entreprises, notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution, approuvée par le Parlement de transition en septembre 2024 et votée par référendum en novembre.
Lundi dernier, un nouveau code électoral a été adopté, introduisant des modifications importantes comme la possibilité pour les militaires de se porter candidats, sous certaines conditions.
Bien que le général Oligui Nguema ait promis de restituer le pouvoir aux civils à l’issue de la transition, il ne dissimule pas ses ambitions pour l’élection présidentielle, selon plusieurs médias locaux. Cette échéance électorale sera donc particulièrement surveillée, tant au niveau national qu’international, comme un test de crédibilité pour le régime de transition.