Dans la nuit du 19 au 20 février 2025, une fuite de gaz a été détectée sur le puits A02 du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, situé à 120 km au large des côtes du Sénégal et de la Mauritanie. L’opérateur du projet, BP, a immédiatement informé les autorités des deux pays et a engagé des mesures pour gérer la situation.
Dans un communiqué conjoint publié par le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines et le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, le gouvernement du Sénégal a enfin réagi officiellement pour la première fois à cet incident, ce vendredi 7 mars. Et c’est pour souligner les actions mises en place pour surveiller et contenir la fuite.
Selon le communiqué, le puits concerné n’était pas encore opérationnel au moment de l’incident. Il ajoute que dès l’annonce de la fuite, « les autorités sénégalaises ont exigé que BP prenne toutes les mesures nécessaires pour gérer la situation et garantir une intervention conforme aux meilleures pratiques de l’industrie pétrolière internationale. L’opérateur a identifié plusieurs solutions techniques et travaille activement à leur mise en œuvre ».
Le communiqué précise qu’« un dispositif de surveillance multimodale a été déployé pour suivre l’évolution de la situation et minimiser les impacts environnementaux ». il est ainsi question d’une « surveillance aérienne avec des hélicoptères et des drones qui effectuent des survols réguliers. L’inspection du 6 mars 2025, menée conjointement par les autorités sénégalaises et mauritaniennes, n’a révélé aucune anomalie visible ». D’une « surveillance sous-marine avec un véhicule sous-marin téléguidé (ROV) est mobilisé en continu pour observer l’évolution de la fuite ».
Le dispositif comporte aussi une « observation satellitaire pour un suivi en temps réel est assuré grâce aux images satellites ». Il y a également une présence militaire. En effet, « les Marines nationales des deux pays assurent une présence permanente sur la zone pour garantir la sécurité des opérations ».
« Le gouvernement sénégalais, en coordination avec son homologue mauritanien, suit de près l’évolution de l’incident », relate le communiqué qui insiste sur la volonté des autorités de fournir une communication transparente et d’assurer une réponse efficace à la situation.
Les ministères de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ainsi que de l’Environnement et de la Transition écologique, réaffirment leur « engagement à veiller à la protection de l’écosystème marin » et à « garantir une intervention rapide pour limiter les impacts de cette fuite ». Le suivi se poursuit, et de nouvelles informations seront communiquées au fur et à mesure des avancées des opérations.