Banjul, la capitale gambienne a accueilli ce mardi 21 janvier une réunion ministérielle interrégionale historique réunissant les principaux décideurs africains pour un objectif ambitieux : renforcer la gouvernance du sport en Afrique et promouvoir des valeurs d’éthique, d’intégrité et d’inclusion. Cet événement, sous l’égide de l’UNESCO, marque une étape décisive dans la mobilisation des ressources et des talents pour transformer le paysage sportif du continent.
Avec une population jeune en pleine croissance – plus de 830 millions de jeunes attendus d’ici 2050 – et des événements sportifs majeurs à venir, tels que les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026 et la Coupe d’Afrique des Nations 2027, l’Afrique se positionne comme un acteur central du sport mondial. Ce potentiel représente une opportunité unique pour consolider des bases solides en matière de gouvernance et d’intégrité.
Le communiqué final de cette réunion ministérielle interrégionale, intitulé « Engagement africain pour le changement dans l’intégrité du sport », met en lumière les initiatives clés et les priorités pour les années à venir. Les ministres africains présents ont salué les efforts de l’UNESCO et des pays partenaires, comme la Guinée et la Côte d’Ivoire, pour développer des cadres normatifs et des infrastructures durables en faveur de l’intégrité sportive.
Parmi les piliers d’une gouvernance sportive durable retenu, il y’a la création d’un organe ministériel africain dédié aux engagements internationaux sur l’intégrité du sport, afin d’harmoniser les stratégies et de collecter des données fiables pour orienter les politiques. Egalement, l’investissement dans le sport comme levier de développement socio-économique, de cohésion sociale et de santé publique et la promotion de l’inclusivité et de l’autonomisation des jeunes et des femmes dans toutes les initiatives sportives. Sans compter les cadres pour relever les défis de gouvernance.
Le sommet a également renouvelé son soutien au leadership de M. Matar Ba, ancien ministre des Sports du Sénégal, président en exercice de la Conférence des Parties (COP9) à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, en recommandant un second mandat pour la période 2026-2027. Par ailleurs, le Président gambien, Adama Barrow, qui a reçu la conférence, a été invité à défendre cette vision en tant qu’ambassadeur lors des futures conférences mondiales.
Ce rendez-vous de Banjul marque un tournant dans l’histoire du sport en Afrique, en affirmant que l’intégrité, l’éthique et l’inclusivité doivent être au cœur des politiques sportives. En s’appuyant sur ses richesses culturelles et son potentiel humain, le continent ambitionne de devenir un modèle de gouvernance sportive pour le monde entier.
La dynamique enclenchée à Banjul ne se limitera pas aux déclarations d’intention. Elle vise véritablement à inspirer des actions concrètes pour transformer le sport africain et en faire un pilier de changement durable.