La mairie de Dakar, entre justice et politique

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L’élection d’Abass Fall à la tête de la ville de Dakar ne règle pas tout, loin de là. Elle ouvre plutôt une nouvelle étape d’un feuilleton où la justice et la politique s’entremêlent dangereusement.
Sur le papier, tout paraît clair : Barthélémy Dias a été destitué, la Cour suprême a confirmé la régularité du scrutin du 25 août, et Abass Fall a été élu maire. Mais en réalité, l’affaire est loin d’être close. Le 18 septembre, un nouveau verdict pourrait bouleverser ce fragile équilibre et, pourquoi pas, remettre en question la légitimité de celui qui occupe aujourd’hui le fauteuil.
Cette situation illustre un paradoxe inquiétant : la capitale du pays, vitrine de la démocratie sénégalaise, se retrouve gouvernée sous condition judiciaire. Les Dakarois, eux, assistent à une bataille où les urnes, les tribunaux et les stratégies partisanes s’entrechoquent.
Alors, faut-il parler d’un acte fondateur pour le Pastef ou d’une élection suspendue à un fil ? La réponse, encore une fois, ne viendra pas des urnes, mais des juges. Et c’est peut-être là le vrai problème.
( Billet )

Actu7.info

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