Mabouba Diagne n’a pas été tendre avec le secteur privé sénégalais. Venu assister au Forum du patrimoine de l’investissement en Afrique 2024, le ministre a critiqué indirectement l’inefficacité actuelle. Il a mis en évidence que, malgré les atouts et le soutien de l’État, ne pas atteindre l’objectif d’autosuffisance serait inadmissible. Cela peut être interprété comme un avertissement aux acteurs concernés pour qu’ils prennent des mesures concrètes et efficaces.
« Le secteur financier a un rôle extrêmement important à jouer dans l’accompagnement des petits producteurs et éleveurs. Notre pays n’a besoin de produire que 300 millions de litres pour atteindre l’autosuffisance. Avec 55 000 vaches et 20 000 hectares de cultures fourragères, il est impensable que cette brillante classe d’entreprises, de commerçants, de banquiers et de banquiers de développement, avec le soutien de l’État, ne puisse pas résoudre cette équation », a déclaré le ministre.
Mieux encore, Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, a plaidé pour une réduction significative des importations : « Il est temps que cela cesse. Nous importons pour 1 070 milliards FCFA en denrées alimentaires : 1,4 million de tonnes de riz, 860 000 tonnes de maïs, 450 000 tonnes de mil, 347 000 tonnes de fruits et légumes, plus de 200 000 tonnes d’huile et plus de 200 000 tonnes de lait en poudre », a-t-il fait savoir.
