Le déficit budgétaire réduit à 610 milliards FCFA à fin septembre 2024

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Les finances publiques sénégalaises affichent une belle performance à fin septembre 2024, marquée par une augmentation des recettes fiscales et une maîtrise relative des dépenses. Ces évolutions ont permis de réduire le déficit budgétaire du pays à 610 milliards FCFA, contre 683,4 milliards FCFA à la même période en 2023, selon les données officielles compilées par SIKA Finance.

Les recettes fiscales, représentant 95% des ressources budgétaires, ont enregistré une progression de 8,3% pour atteindre 2 642,9 milliards FCFA à fin septembre 2024. Cette hausse repose principalement sur l’impôt sur les sociétés (380,4 milliards FCFA, +8,5%), l’impôt sur le revenu (505,9 milliards FCFA, +7,2%), la TVA intérieure hors pétrole (299,5 milliards FCFA, +12,3%) et le Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (FSIPP) (72,6 milliards FCFA, +10,6%).

Les recouvrements au niveau du cordon douanier ont également contribué à cette dynamique, avec une TVA à l’import qui s’élève à 481,1 milliards FCFA (+7,8%) et des droits de porte atteignant 280,9 milliards FCFA (+6,2%).

Cependant, certains segments affichent un recul. Les recouvrements de la TVA intérieure pétrole ont chuté à 15,8 milliards FCFA (-45,3%), tandis que les droits d’enregistrement ont diminué à 52,1 milliards FCFA (-6,5%).

Une maîtrise relative des dépenses

Les dépenses budgétaires ont progressé de 3%, atteignant 3 390,5 milliards FCFA. Cette hausse est en partie liée à une augmentation de 11,8% de la masse salariale, qui s’établit à 1 063,1 milliards FCFA et une envolée des intérêts sur la dette publique, en hausse de 39,5% pour s’élever à 567,8 milliards FCFA.

Cependant, d’autres postes affichent une baisse. Les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts) ont reculé de 10,1%, à 1 192,8 milliards FCFA. Les investissements financés sur ressources internes ont, eux, chuté de 39,7%, totalisant 566,8 milliards FCFA.

Pour combler une partie du déficit, l’État sénégalais a mobilisé 595 milliards FCFA sur le marché des titres publics au cours des neuf premiers mois de l’année. Cette stratégie de financement s’inscrit dans un contexte marqué par des défis pré-électoraux et une crise de la dette publique.

La réduction du déficit budgétaire, combinée à une hausse des recettes fiscales, traduit une certaine résilience des finances publiques sénégalaises. Ces efforts, s’ils se maintiennent, pourraient renforcer la stabilité économique du pays.

Raune

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