Le Sénégal en crise : Le FDR dénonce « une purge sans précédent » orchestrée par le pouvoir

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Un an après l’arrivée au pouvoir de Pastef, l’opposition dénonce une dérive autoritaire, une crise économique et une instabilité sociale croissante. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) tire la sonnette d’alarme et appelle à une mobilisation nationale.

« L’État de droit vacille au Sénégal ». C’est le constat dressé par le FDR, qui accuse le pouvoir en place d’« instrumentaliser la justice pour museler l’opposition ». « Après le cas de Farba Ngom, d’autres députés risquent de voir leur immunité levée sans véritable fondement juridique. Pendant ce temps, les arrestations d’activistes critiques du gouvernement se multiplient, renforçant un climat de répression », dénonce le FDR.

Autre sujet de discorde : les interdictions de voyage visant des figures de l’opposition, comme l’ancien ministre Mansour Faye, sans décision judiciaire formelle. Une pratique qui, selon le FDR, « illustre une volonté de restreindre les libertés fondamentales ».

Sur le plan législatif, la proposition d’une loi interprétative de l’amnistie fait polémique. Présentée comme une clarification, elle est perçue par l’opposition comme « un moyen de garantir l’impunité aux membres de Pastef impliqués dans les événements de 2021 à 2023, tout en fragilisant les forces de sécurité ». Une démarche jugée « dangereuse pour la stabilité du pays ».

Sur le plan économique, les signaux sont au rouge. Le FDR pointe du doigt « une gestion calamiteuse » qui aurait plongé le pays dans « une quasi-faillite ». La dette souveraine aurait été artificiellement maquillée, entraînant une dégradation brutale des notations financières et une méfiance accrue des investisseurs.

Parallèlement, « des milliers de travailleurs ont été licenciés pour des raisons politiques, y compris dans des entreprises publiques ». « Une purge sans précédent », selon le FDR, qui accuse le gouvernement de « mener une politique de représailles contre les sympathisants de l’opposition ».

Autre sujet d’inquiétude : le gel des bourses familiales. « Des centaines de milliers de foyers, parmi les plus précaires, se retrouvent privés d’un soutien financier vital », regrette Khalifa Sall et compagnie.

Sur le terrain, l’impact est visible, souligne le FDR. De nombreux chantiers d’infrastructures – routes, écoles, hôpitaux – sont à l’arrêt, mettant en péril des projets essentiels au développement du pays.

Face à cette situation, le FDR ne compte pas rester inactif. L’opposition exige « la fin des persécutions politiques, l’abandon des hausses des prix des produits de première nécessité, l’arrêt des licenciements arbitraires et le retrait de la loi interprétative de l’amnistie ».

Dans cette optique, le FDR appelle à « une mobilisation générale ». Des rassemblements seront organisés dans les prochains jours pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire et économique du régime Pastef ». « L’heure est grave », avertit le FDR, d’après qui, « le Sénégal risque une instabilité prolongée si ces dérives ne sont pas stoppées ».

Raune 

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