Le collectif des avocats de Mamadou Ngom, dit Farba, a tenu à faire une mise au point à l’occasion d’une conférence de presse concernant la levée de son immunité parlementaire demandée par le procureur de la République au niveau de l’Assemblée nationale. Me Doudou Ndoye, l’un des avocats de Farba Ngom, a exprimé son étonnement face aux accusations qui circulent et a insisté sur le fait qu’ils n’avaient reçu aucune information officielle concernant un éventuel rapport de la Centif incriminant leur client. Selon lui, Farba Ngom, homme d’affaires, n’a jamais occupé de fonction publique susceptible d’être liée à cette affaire.
“Nous, ses avocats, n’avons rien reçu. Notre rôle n’est pas de perdre notre temps avec des fake news, des communiqués douteux ou des articles de presse qui accusent sans fondement”, a souligné Me Doudou Ndeye, visiblement agacé par la situation.
Il a par ailleurs critiqué la presse, qu’il décrit comme étant devenue “une vérité mobile”, selon les camps. “Il y a ceux qui soutiennent un camp et ceux qui en soutiennent un autre, et chacun diffuse l’information qui lui convient”, a-t-il ajouté. Pour lui, ce n’est plus de l’information, mais bien de l’opinion, en fonction des intérêts des parties prenantes.
L’avocat a rappelé qu’en tant que défenseurs de Farba Ngom, ils sont dans l’ignorance totale concernant les accusations portées contre leur client. “Nous, les quatre avocats qui entourons Farba Ngom, nous ne savons absolument pas de quoi il s’agit”, a insisté Me Ndoye. Il a également exprimé son souhait que les députés de l’Assemblée nationale aient un dossier clair et complet avant de prendre toute décision concernant la levée de l’immunité de Farba Ngom. “Il ne s’agit pas de se baser sur une simple lettre d’un ministre demandant la levée de l’immunité. Il faut des éléments concrets”, a-t-il précisé.
Enfin, Me Doudou Ndoye a souligné son impartialité et sa volonté de défendre la loi, indépendamment des camps politiques. “Je ne fais partie d’aucun camp lorsqu’il s’agit de défendre la loi”, a-t-il conclu.
Pour rappel, c’est le ministre de la Justice qui a demandé au procureur de lever l’immunité parlementaire de Farba Ngom.