Le gouvernement a adopté la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025, marquée par un effort significatif de rationalisation des dépenses publiques et une augmentation des recettes fiscales attendues. Les principaux chiffres et orientations de ce budget, qui a déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale ce jeudi, ont été dévoilé lors du Conseil des ministres du mercredi 11 décembre par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Le budget global pour 2025 est fixé à 6 614 milliards FCFA, en baisse de 389 milliards FCFA (-5,55 %) par rapport à l’exercice 2024, qui s’élevait à 7 003 milliards FCFA. Cette diminution illustre la volonté du gouvernement de limiter les dépenses, tout en conservant des marges pour les investissements prioritaires.
Malgré une réduction du budget global, les recettes fiscales attendues affichent une progression notable. Elles sont estimées à 4 359 milliards FCFA, soit une augmentation de 180 milliards FCFA (+4,31 %) par rapport aux 4 180 milliards FCFA de 2024.
Les acquisitions de biens et services passent de 428 milliards FCFA en 2024 à 415 milliards FCFA en 2025, enregistrant une baisse de 13 milliards FCFA (-3,04 %). Cette mesure s’inscrit dans une logique de maîtrise des dépenses publiques non essentielles.
Le budget des principales institutions nationales connaît des évolutions contrastées. Ainsi, la Présidence de la République voit son budget stable à 78,61 milliards FCFA, avec une légère baisse de -1,5 million FCFA (-0,002 %). L’Assemblée nationale connaît une forte augmentation de +11,5 %, avec une enveloppe de 22,47 milliards FCFA contre 20,16 milliards FCFA en 2024. Par contre, la Primature subit une réduction de -2,8 %, soit un budget de 25,01 milliards FCFA contre 25,72 milliards FCFA en 2024.
Le déficit budgétaire reste élevé à 7 % du PIB, mais le gouvernement s’engage à le ramener à 3 % d’ici 2027, conformément aux objectifs de convergence régionale.
Le taux de croissance économique est projeté sur à 8,8 % en 2025, témoignant d’une dynamique soutenue malgré les contraintes budgétaires.
Pour rappel, en Conseil des ministres, mercredi, le Premier ministre a rappelé que la LFI 2025 s’appuie sur deux axes stratégiques. À savoir, la rationaliser les dépenses publiques, en privilégiant les investissements productifs et en réduisant les dépenses non essentielles. Ensuite, le renforcement des recettes fiscales, pour soutenir les objectifs de développement et réduire la dépendance aux emprunts.
Raune