La logique respectée
Il est des soirées qui marquent à jamais la carrière d’un joueur, la saison du footeux. Le triplé planté en finale d’Europa League résonne encore dans les oreilles des allemands de Leverkusen. Une performance de haute facture qui le place dans le cercle restreint des attaquants se prévalant d’une telle aura.
Sur la saison sportive, choisir autre joueur que Lookman aurait été une grosse farce. Une anomalie dont la première conséquence serait, sans conteste, l’érosion du crédit de la CAF et des votants. C’est en toute logique que la majorité des voix se sont reportées sur celui, dont les performances ont été significatives et permis d’influer grandement sur la bonne santé de son club et de sa sélection. En sélection avec le Nigéria ou en club avec Atalanta de Bergame, le milieu excentré droit qui est souvent replacé à gauche, se dote d’une belle brochette de possibilités. Sa puissance, sa technicité et son abnégation ont donné plus de relief à ses talents de buteur (5 buts en Europa League).
Finaliste malheureux lors de la dernière CAN, il aurait pu brumer dans un blues à même de faire plonger le plus coriace. Que nenni ! Il a dû puiser dans ses tréfonds pour rebondir et mener son club vers le sacre.
Une première pour les bergamasques qui ont érigé une statue à son honneur pour l’éternité. Ce soir, Marrakech le consacre. Cette résilience, cette force de caractère et son sens du but ont été salués et magnifiés par la peuplade du foot continental. Pas de scandale, point de cris d’orfraie, mais plutôt de la reconnaissance et une logique respectée.
Avec Lookman, on avait vu venir. Ses fulgurances ont eu un écho favorable et sa bonne tenue a été récompensée. In fine, Lookman fait un bon joueur paré d’or.
Assane Diallo
