Sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le collège des juges d’instruction du Pôle judiciaire financier, le journaliste Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication (éditeur du Quotidien), a été arrêté en France, dans le département des Yvelines, à l’ouest de Paris.
L’information a été confirmée par l’un de ses avocats, contacté par Le Soleil. Le journaliste devrait être présenté au parquet général du tribunal de Nanterre, avant la saisine de la chambre de l’instruction.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, daté du 26 septembre 2025, les autorités sénégalaises avaient délivré un mandat d’arrêt international contre Madiambal Diagne, visé dans une enquête pour transactions financières suspectes.
Convoqué par la Division des investigations criminelles (DIC), le journaliste ne s’était jamais présenté aux enquêteurs. Son nom figure dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), rattachée au ministère des Finances.

L’information judiciaire ouverte le met en cause, aux côtés d’autres personnes, pour association de malfaiteurs, escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux en bande organisée et complicité de ces infractions.
Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre du dossier Ellipse Project Ltd, déjà à l’origine de l’incarcération de son épouse et de ses deux fils.

Le ministère de l’Intérieur précise que M. Diagne, pourtant visé par un avis de recherche et une interdiction de sortie du territoire, a réussi à quitter le pays dans des conditions encore inexpliquées.
Cette fuite a entraîné la suspension à titre conservatoire des chefs de la DIC et du commissariat spécial de l’aéroport international Blaise Diagne.

Quelques jours après, Interpol Lyon a validé la demande d’arrestation transmise par le Bureau central national (BCN) de Dakar, confirmant ainsi la diffusion du mandat à l’échelle internationale.

Dans une publication sur X (anciennement Twitter), Madiambal Diagne a reconnu se trouver en France, tout en promettant de revenir « dans quelques jours pour faire face à mes responsabilités ».
Cette affaire, à forte portée politique et médiatique, continue de susciter de vives réactions au Sénégal, où elle relance le débat sur la rigueur de la surveillance aux frontières et la lutte contre la délinquance financière.

Raune

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