De « très nombreuses structures de santé » dans la bande de Gaza « sont littéralement débordées » après de nouveaux bombardements israéliens, a indiqué mardi le porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève.
Pour sa part, un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé a souligné le manque de médicaments dans le territoire palestinien : en « raison de cette pénurie de médicaments, il y a un risque que les travailleurs de la santé ne puissent pas fournir de traitement pour différentes conditions médicales, pas seulement pour les blessures traumatiques ». Selon le dernier bilan publié par le ministère de la santé du Hamas, les frappes israéliennes ont fait 413 morts et 562 blessés.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza tué
Le chef du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, Essam al-Dalis, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien, a annoncé mardi le mouvement islamiste dans un communiqué. Il fait partie d’une liste de quatre « dirigeants du gouvernement » de Gaza diffusée par le Hamas dans un « communiqué de condoléances », qui comprend également le ministre adjoint de l’Intérieur, le général Mahmoud Abou Watfa, et le directeur général des services de sécurité intérieure, le général Bahjat Abou Sultan.
Le général de division Mahmoud Abou Watfa, à la tête du ministère de l’Intérieur dans l’enclave palestinienne, a été tué dans les frappes israéliennes de la nuit sur Gaza-ville, ont affirmé deux sources du Hamas auprès de l’AFP. Il avait la haute main sur la police mais aussi les services de sécurité intérieurs du Hamas dans le territoire palestinien en guerre.
La Turquie dénonce « la politique génocidaire » d’Israël
La Turquie dénonce une « nouvelle phase de la politique génocidaire » d’Israël. « Le massacre de centaines de Palestiniens lors des attaques israéliennes contre Gaza ce matin démontre que la politique génocidaire du gouvernement Nétanyahou est entrée dans une nouvelle phase », écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
« La communauté internationale doit adopter une position déterminée envers Israël afin de garantir un cessez-le-feu permanent à Gaza et l’acheminement de l’aide humanitaire », ajoute le ministère turc, qui juge « inacceptable qu’Israël provoque une nouvelle spirale de violence ». Pour Ankara, ces frappes israéliennes, qui ont fait plus de 400 morts d’après le ministère de la Santé du Hamas, « défient les lois de l’humanité ».
Antonio Guterres « choqué par les frappes israéliennes »
Le chef de l’ONU Antonio Guterres est « choqué par les frappes israéliennes » à Gaza, a indiqué mardi un porte-parole des Nations unies. « Il lance un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l’aide humanitaire sans entrave soit rétablie et que les otages restants soient libérés sans condition », a déclaré Rolando Gomez, lors d’un point de presse à Genève, où le secrétaire général mène des discussions informelles sur Chypre. Ces frappes portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l’heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort.
L’Etat hébreu a consulté la présidence américaine avant de lancer son action sur la bande de Gaza, a affirmé la Maison Blanche lundi soir. « L’administration Trump et la Maison Blanche ont été consultées par les Israéliens à propos de leurs attaques à Gaza de ce soir », a déclaré la porte-parole de la présidence Karoline Leavitt sur la chaîne Fox News, ajoutant que « comme le président Trump l’a bien fait comprendre, le Hamas, les Houthis, l’Iran, tous ceux qui cherchent à terroriser non seulement Israël mais aussi les Etats-Unis d’Amérique, (devront) en payer le prix ».
Les proches d’otages demandent à Nétanyahou d’« arrêter de (les) tuer ».
Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, a demandé ce mardi matin au Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, d’« arrêter de tuer » leurs proches, après des frappes israéliennes intenses dans la nuit sur la bande de Gaza. « Les familles des otages exigent une réunion ce matin avec le Premier ministre, le ministre de la Défense et le chef de l’équipe de négociations, au cours de laquelle on leur assurera comment les otages seront protégés de la pression militaire et comment on compte les ramener », détaille leur communiqué avant de conclure : « Arrêtez de les tuer (…) maintenant ! ».