Lors du Sommet africain de l’énergie « Mission 300 », douze pays africains ont pris des engagements forts pour accélérer l’accès aux solutions de cuisson propre, un enjeu majeur de santé publique et de préservation de l’environnement. La Tanzanie, sous l’impulsion de sa présidente Samia Suluhu Hassan, mène cette initiative visant à réduire les effets dévastateurs de la cuisson traditionnelle, responsable d’environ 600 000 décès annuels sur le continent.
Organisé les 27 et 28 janvier à Dar es Salam, ce sommet a rassemblé gouvernements, institutions financières et entreprises autour de solutions innovantes et de financements pour une transition vers des énergies plus propres. Rashid Abdallah, directeur exécutif de l’AFREC, a souligné l’ampleur du défi : un milliard d’Africains n’ont toujours pas accès à une cuisson propre, générant un coût économique estimé à 790 milliards de dollars par an.
La Tanzanie, qui a lancé une stratégie nationale ambitieuse visant une transition de 80% de sa population d’ici 2034, se positionne en pionnière. Le sommet a mis en avant des modèles innovants, comme le paiement à l’usage du GPL proposé par M-Gas, rendant la cuisson propre accessible aux ménages à faible revenu. Le secteur privé, notamment Burn Manufacturing, investit également dans des solutions performantes allant des foyers économes à la cuisson électrique.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s’est engagé à mobiliser 2 milliards de dollars sur 10 ans, représentant une part significative des 4 milliards nécessaires annuellement pour atteindre l’objectif de cuisiner proprement d’ici 2030.
« Pourquoi quelqu’un devrait-il mourir simplement pour cuisiner un repas ? », a interrogé Akinwumi Adesina, président de la BAD, appelant à une action collective pour garantir un accès universel à l’énergie propre.
