En prélude aux deux dernières rencontres du groupe B, le sélectionneur Thiaw a publié la liste des joueurs devant terminer le travail. Dans cette publication, le gros chamboulement est à constater dans le compartiment médian, à l’origine les nombreux blessés et suspendus. Mamadou lamine Camara, Nampalys Mendy suppléent numériquement Lamine Camara et Habib Diarra, sur le flanc. Quant à Pape Guèye, il reste suspendu pour le match face au Soudan du Sud pour cumul de carton. 

Pape Thiaw n’est pas allé chercher loin. Il a tout simplement puisé dans son réservoir (une trentaine disponible) pour remplacer les cases vacantes laissées par les blessures et les suspensions. Et c’est au milieu de terrain, véritable rampe de lancement de la sélection, que des réaménagements ont été apportés. 

D’abord le retour presque (évident) de Nampalys qui a longtemps payé sa mise à l’écart par son manque de temps de jeu avec Lens. Longtemps borduré par le club du nord, il n’a dû son salut que par les actions conjuguées de ses efforts et la blessure d’Andy Diouf. Il a su saisir sa chance en disputant des rencontres de bonne facture. En fin de saison, son bail n’a pas été reconduit, il a rebondi à Watford. Son expérience et son intelligence dans le jeu lui valent aujourd’hui de faire partie des valeurs sûres du groupe. Surtout qu’en sélection, il a rarement déçu. Jouant toujours juste comme l’autorise son talent. 

Quant à Mamadou Lamine Camara, il sera scruté et passé au crible. Ses prestations seront épiées et passées au peigne fin. Car il évolue dans un compartiment où les valeurs sûres de la sélection ont fini de s’installer. Il a certes une belle carte à jouer, surtout sur les balles arrêtées où il pourrait bien faire la différence en faisant valoir sa taille. En plus d’autres arguments techniques et de combativité dont il a fait montre avec Berkane. Club avec lequel il remporté deux compétitions continentales.

Sur le fil de la liste, on note aussi le retour d’lay Camara. Longtemps sur le flanc, le pensionnaire du club belge refait son apparition avec la sélection. Dans le souci de doubler les postes, le sélectionneur ratisse large afin de procéder à un meilleur écrémage lors de la prochaine CAN, en décembre/ Janvier prochains au Maroc. 

Sinon, le gros de l’effectif est présent. Ismaila Sarr qui revient de blessure, s’affirme davantage comme un des incontournables de l’attaque. La force cette sélection réside aussi dans son collectif qui fait que les absences, même les plus problématiques, ne se font pas ressentir au final. Du fait de la solidarité manifestée dans la partition d’ensemble. 

En vue des deux prochains et décisifs matchs du mois d’octobre, il n’y a pas eu de révolution de palais, mais un lift dans la continuité. Pape Thiaw tient son groupe et sais avec qui il peut aller au combat. La bataille de Kinsasha lui a donné suffisamment d’indications et de repères pour qu’on ne doute point de sa capacité à conduire à bon port la barque Sénégal.

Assane Diallo 

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