Raki Kane, Secrétaire Exécutif de la Commission d’Évaluation, d’Appui et de Coordination des Startups au Sénégal (Senegal Connect Startup, CEAC), a présenté sa démission dans une lettre officielle adressée au Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Dans sa lettre datée du 6 janvier 2025, Raki Kane exprime un profond respect pour l’institution présidentielle tout en justifiant sa décision par la nécessité de préserver l’autorité de l’État. Elle mentionne que sa démission fait suite à la polémique suscitée par ses positions politiques passées. Ces dernières, rendues publiques, ont suscité des débats et ont conduit à sa décision de se retirer « en toute conscience et responsabilité » pour apaiser la situation.
Raki Kane a profité de l’occasion pour adresser ses remerciements à l’ancien président Macky Sall, qui lui avait confié cette mission, et a l’actuel président Bassirou Diomaye Faye qui lui maintenant la même confiance.
Elle a également tenu à souligner son rôle dans l’opérationnalisation de la loi « Startup Act », portée par le chef de l’État en mettant en avant des avancées telles que la mise en place d’une plateforme dédiée à l’enregistrement et à la labellisation des startups ainsi qu’un cadre réglementaire structurant.
Dans sa lettre, elle salue également l’engagement des employés de la CEAC qui, selon elle, ont contribué à de nombreuses réalisations en peu de temps.
Cette décision intervient dans un contexte où les prises de position politiques passées de Raki Kane ont provoqué des discussions chez les militants de Pastef qui estiment que l’actuel régime ne peut s’accommoder de travailler avec des compétences issues de l’ancien pouvoir. Cela, en liant avec la nomination du Dr Ouawa Bocar Ly Tall comme membre du CNRA et la levée de boucliers que cela a suscité chez les Pastefiens.
Aussi, pour « mettre à l’aise l’Autorité qui, ces dernières heures, fut installé à des positions peu enviables », Mme Kane quitte son poste pour préserver l’image et la neutralité des institutions publiques, justifie-t-elle. Ce, d’autant que note-t-elle, le Premier ministre a été contraint de s’adonner au difficile de clarification et de mise au point, pour calmer les ardeurs de ses partisans.
Raune