Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à mars 2024 a déclenché une onde de choc. Face aux révélations accablantes, le gouvernement a tenu une conférence de presse pour annoncer des mesures judiciaires fortes. La Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier seront activés afin d’élucider ces irrégularités et engager des poursuites contre les responsables présumés.
Selon le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’exploitation du rapport a mis en évidence des coûts anormalement élevés de la dette publique et des irrégularités pouvant relever du pénal. Parmi les infractions potentielles relevées figurent : Faux en écriture et faux en informatique ; Détournement de deniers publics ; Escroquerie et blanchiment d’argent ; Enrichissement illicite, complicité et recel.
Ousmane Diagne confie que « ces faits concerneraient d’anciens ministres, des directeurs généraux, des comptables, divers gestionnaires de fonds publics et d’autres particuliers ».
« C’est pourquoi, il est envisagé dans le respect strict des principes directeurs de la procédure pénale notamment la présomption d’innocence, le respect des droits de la défense, le respect du principe du contradictoire, la mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires à l’élucidation de ces faits et l’identification complète de tous les responsables de ces irrégularités et leur traduction devant les juridictions répressives compétentes », a annoncé l’ancien Procureur de la République.
Le gouvernement s’engage d’ailleurs à « mener des enquêtes approfondies pour identifier tous les auteurs, coauteurs et complices présumés ». Le ministre de dire, à cette fin, que « la Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier auront la mission de retracer les flux financiers suspects et de poursuivre les responsables devant les juridictions compétentes ».
« Des mesures judiciaires rigoureuses seront mises en œuvre pour faire toute la lumière sur ces faits et garantir que les auteurs répondent de leurs actes », a conclu le ministre.
Ce dossier brûlant risque de secouer profondément la sphère politico-administrative et pourrait conduire à des poursuites spectaculaires dans les semaines et mois à venir.