Responsabilité politique : entre héritage et imposture

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La responsabilité politique ne s’efface pas d’un revers de main. Elle s’assume, se juge et se transmet avec cohérence et transparence. Pourtant, certains anciens dirigeants, hier aux commandes des affaires publiques, tentent aujourd’hui de se draper dans une nouvelle posture, comme s’ils pouvaient se défaire de leur passé d’un simple changement de discours. Autrement dit la responsabilité politique se mesure par des verbes d’action dont Être et Devenir portent notre attention.
On peut se demander, déjà en utilisant le verbe Être, qui étaient-ils et qui sont-ils, ces porteurs de la Nouvelle Responsabilité ? Ce sont des hommes politiques qui, au moins pendant une dizaine d’années, ont eu la responsabilité de gérer les deniers publics. Après leurs torrides défenestrations, ils qualifient leur responsabilité d’« ancienne » et, toute honte bue, vocifèrent sur les toits une nouvelle responsabilité.
De qui se moquent-ils ?
La portée du verbe Devenir est que ces anciens veulent devenir des nouveaux.
Il est vrai que, lorsque le rêve est brisé, il arrive quelques instants de folie.
Comment une simple probabilité de levée de l’immunité de l’honorable Amadou Ba peut-elle vous mettre toutes griffes dehors, comme prêts à défendre ?
Au cas où il en serait ainsi, la posture responsable voudrait qu’Amadou aille prouver son absence de souillure.
Je ne me réjouis point de tirer sur une ambulance, mais de demander à cette bande de copains responsables des maux que traverse le peuple sénégalais de fermer leur micro.
Car, en vérité, ils provoquent même une confusion dans l’esprit des Sénégalais par l’incarnation d’une mission qui n’est pas la leur.
La Nouvelle Responsabilité est entre les mains du Président Bassirou Diomaye Faye.

Lamine SENE, MIMI/Thiès

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