Ce vendredi 7 mars 2025 marque le début effectif du retrait de l’armée française du Sénégal, conformément à la volonté du président Bassirou Diomaye Faye. C’est dans ce cadre qu’une cérémonie officielle a marqué la restitution de plusieurs installations militaires françaises aux autorités sénégalaises, dans la matinée. Il s’agit là de la première étape du processus de retrait progressif des forces françaises du pays. Cet événement, qui s’inscrit dans un cadre plus large de redéfinition des relations militaires entre la France et le Sénégal, symbolise une transition stratégique et diplomatique importante.
Les sites concernés par cette première opération de restitution incluent les quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, situés à proximité du parc de Hann à Dakar. Ces infrastructures, comprenant des logements et diverses installations militaires, étaient prêtes à être restituées depuis l’été 2024. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités de premier plan.
Notamment le Général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de Défense du Sénégal, représentant les forces armées sénégalaises, Mme Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal, symbolisant l’engagement diplomatique de Paris dans cette transition et le Général Yves Aunis, commandant des Éléments français au Sénégal, garant de la coordination des opérations de restitution.
Cette restitution s’inscrit dans une dynamique amorcée depuis plusieurs années visant à renforcer l’autonomie stratégique du Sénégal en matière de défense. Le retrait progressif des troupes françaises du Sénégal est prévu pour être achevé d’ici la fin de l’année 2025. Cette décision marque la fin d’une présence militaire française continue depuis 1960, date de l’indépendance du pays.
Ce départ des troupes françaises permet au Sénégal de reprendre le contrôle total de certaines infrastructures stratégiques, affirmant ainsi sa capacité à gérer ses propres installations militaires. Il marque aussi une évolution majeure des relations diplomatiques. Plutôt qu’une rupture, ce retrait est présenté, côtéfrançais, comme une transformation du partenariat de défense, mettant davantage l’accent sur la coopération technique, la formation et l’appui logistique.
Pour le Sénégal, cette fermeture des bases françaises est perçue comme une avancée vers une plus grande autonomie stratégique. Les autorités ont d’ailleurs souligné l’importance de cette transition dans le cadre du renforcement des capacités nationales de défense. Le gouvernement sénégalais prévoit d’intégrer ces installations dans une nouvelle politique de modernisation de ses infrastructures militaires.
Toutefois, le Sénégal reste un partenaire stratégique de la France en Afrique de l’Ouest, notamment en raison de sa stabilité politique et de son rôle dans la lutte contre le terrorisme dans la région. La coopération entre les deux pays devrait donc continuer à se renforcer sous d’autres formes, notamment à travers le soutien aux opérations de maintien de la paix et le développement de nouvelles alliances économiques et sécuritaires.
