Une affaire de falsification de notes en échange d’argent ou de faveurs sexuelles secoue la Faculté des Lettres de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le journal Libération, dans son édition du jour, révèle que D. Faye, un contractuel chargé de la saisie et de l’intégration des notes des étudiants dans les bases de données des Licences 1, 2 et 3 après les examens, ainsi que de la transmission des notes des professeurs pour la délibération de l’assemblée du département, était à la tête du réseau. Il est actuellement en fuite, selon le journal.
Tout a commencé lorsqu’un étudiant, en désaccord avec lui sur le montant à payer, a dénoncé les faits. Une plainte avait été déposée discrètement par le doyen de la Faculté à la fin de l’année 2024. Une enquête a ainsi été ouverte par la Direction spéciale de la cybersécurité (DSC) dès novembre dernier, à la suite de cette plainte déposée par le professeur Alioune Badara Kandji contre D. Faye et X.
V. M. M. Diouf, étudiant en Master II (Lettres modernes) et démarcheur de D. Faye, a été arrêté la semaine dernière à l’AIBD, à son retour d’Allemagne où il séjournait dans le cadre du programme de mobilité Erasmus+. Il a été déféré hier après avoir fait des aveux détaillés, indiquant qu’il percevait une commission de 50 000 FCFA pour chaque « cas » traité.
À ce stade, l’enquête, qui a connu une nette accélération, a permis d’établir qu’au moins 18 étudiants et étudiantes ont bénéficié de cette fraude.
Une information judiciaire pourrait être ouverte pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture publique authentique, chantage et extorsion de fonds.