Situation nationale : Le juge Hamidou Déme alerte sur l’état de droit sous la gouvernance Pastef

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 L’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Déme tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il considère comme une dérive inquiétante de l’État de droit au Sénégal depuis l’accession du parti Pastef au pouvoir. Ce dimache, dans une publication sur les réseaux sociaux, il a dénoncé la « persistance du clientélisme » et d’une « justice à géométrie variable, favorisant certains individus au détriment de l’égalité des citoyens devant la loi ».

Selon Hamidou Déme, « l’État de droit repose avant tout sur le respect strict des lois et l’impartialité de la justice ». Or, il s’interroge sur le fait que « des individus poursuivis par la justice puissent être considérés comme des victimes et même indemnisés, sans qu’aucune décision judiciaire ne soit rendue en ce sens ». Une situation qu’il qualifie de « privilèges injustifiés » accordés sous l’influence du parti au pouvoir.

« La seule appartenance à un parti politique ou le soutien à un homme politique ne doit pas faire bénéficier de privilèges quelconques », insiste le président du parti « Etic » (Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté), pointant du doigt « une gouvernance où l’intérêt partisan primerait sur l’application des lois ».

Pour l’ex-magistrat, les principes démocratiques seraient mis à rude épreuve sous l’ère Pastef. Il accuse le régime en place de « façonner » les règles du jeu démocratique à son avantage, tolérant des excès de la part de ses partisans tout en imposant une justice plus stricte à ses opposants.

« Depuis l’accession de Pastef au pouvoir, les règles du jeu démocratique sont désormais à géométrie variable, au service d’un parti et de son chef », écrit-il, en dénonçant un recul des principes d’équité et d’indépendance des institutions.

Au-delà des constats, Hamidou Déme pose une question lourde de sens : la démocratie sénégalaise est-elle en danger ? L’État de droit, socle fondamental de toute république, est-il encore préservé face aux dérives qu’il pointe du doigt ?

Dans un contexte où le Sénégal traverse une période de transition politique et institutionnelle majeure, ce cri d’alerte soulève un débat crucial sur l’avenir du pays et la nécessité d’une gouvernance fondée sur des principes d’équité et de justice.

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