Soudan-Sénégal à Benghazi : Me Augustin Senghor annonce une escorte de la BIP et un vol spécial pour les Lions  

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Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) est revenu ce lundi sur la délocalisation à Benghazi, en Libye, du match qui doit opposer le Sénégal au Soudan du 22 mars prochain, en éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Me Augustin Senghor, qui a accordé un entretien au Soleil s’est notamment prononcé sur la question cruciale de la problématique sécuritaire en raison de l’instabilité en Libye.

« Nous sommes une fédération de compétiteurs, donc nous n’avons pas peur du terrain. On le sait, au Soudan, il y a quelques problèmes sécuritaires avec un conflit interne et c’est pour ça que la Caf et la Fifa ont décidé de délocaliser ce match en Libye. Tout le monde a été surpris de voir qu’on quitte un pays qu’on considère en guerre pour aller dans un autre pays qui est en guerre », souligne-t-il d’emblée.

Puis, Me Senghor de revenir sur les démarche entreprise par la FSF suite à cette programmation pour attirer l’attention de la Fifa sur cette situation à risque. « Nous avons écrit à la Fifa qui nous a donné des assurances que toutes les dispositions seront prises pour le côté sécurité aussi bien avant, pendant et après le match. À notre niveau, nous avons pris les dispositions pour informer notre autorité de tutelle, l’État du Sénégal, de cette situation particulière pour qu’on puisse renforcer la délégation sur le plan de la sécurité avec des éléments de la Bip, mais aussi qu’on puisse avoir un dispositif où l’on pourrait se rendre en Libye par vol spécial, jouer et rentrer au Sénégal aussitôt après le match. C’est seulement cinq heures de vol et la préparation se fera ici », partage-t-il.

« Nous sommes des compétiteurs et où que nous devions aller pour jouer et assurer les victoires nécessaires pour retourner en Coupe du monde, nous le ferons. C’est un autre chantier. Nous avons enchaîné deux Coupes du monde et l’objectif c’est d’y retourner une troisième fois de suite et ça commence par ce match de Benghazi. Nous sommes concentrés sur l’objectif qui est de ramener les trois points qui seront cruciaux pour notre positionnement dans ce groupe où le Soudan est le leader », rassure Me Augustin Senghor en se projetant sur la suite de la compétition.

Angleterre-Sénégal : « Nous avons préféré la difficulté »

En outre, le patron du football Sénégalais est aussi revenu dans cette sortie sur le match amical qui va opposer les Lions à l’Angleterre, le 10 juin prochain, à Nottingham. Selon lui, ce match répond à l’ambition du Sénégal de se qualifier pour la Coupe du monde et de se frotter aux meilleurs. Et pour se faire, estime-t-il, « il nous faut exploiter toutes les fenêtres Fifa pour pouvoir nous préparer. Nous avons préféré la difficulté parce que l’Angleterre avait éliminé le Sénégal à la dernière Coupe du monde, au Qatar, de manière assez spectaculaire, même si le score (3 à 0) ne reflétait pas la valeur des équipes. La facilité aurait été de les esquiver, mais nous avons dit que c’est un bon tremplin pour nous jauger, savoir où nous en sommes avec notre équipe ».

« Nous avons une équipe à la croisée des chemins avec des joueurs rompus aux grandes compétitions, qui sont les cadres, les anciens, une nouvelle vague, et ces matches-là sont bons, que nous les gagnions ou pas, pour progresser et nous projeter sur la Coupe du monde. Nous aurons certainement un deuxième match dans cette même fenêtre. Nous sommes en train de discuter avec des partenaires ou des adversaires dans la proximité, pour pouvoir jouer deux matches dans cette fenêtre. Mais ce seront des matches où nous ferons un focus sur la Coupe du monde, parce qu’après la Can 2025, nous n’aurons pas mille occasions de jouer des rencontres amicales pour pouvoir nous préparer pour le mondial avec des adversaires au jeu qui diffère du nôtre », explique Me Senghor.

Le président de la FSF note, par exemple, que le Sénégal a « souvent des problèmes avec des équipes comme le Japon ». D’où le choix de « nous frotter au style de jeu asiatique, sud-américain ou autre. Au moment où nous discutions avec l’Angleterre, il y avait une opportunité avec les États-Unis et le Mexique. Malheureusement, ça ne s’est pas fait, mais nous sommes ouverts pour jouer tout le monde parce que c’est en jouant ces équipes-là que nous allons progresser ».

« Quand nous jouions le Brésil, tout le monde nous donnait comme perdants. Et pourtant, nous avions réussi à battre ce grand Brésil constellé de stars. C’est dans cet état d’esprit que nous jouerons contre l’Angleterre et les autres. Dans ces matches amicaux contre les grandes équipes, on gagne toujours ; et si ce n’est pas sur le terrain ou au plan sportif, c’est dans l’apprentissage de la haute compétition », defend-t-il.

Raune

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