Face à la grève persistante des étudiants, le directeur des Bourses, Jean Amédé Diatta, a tenu à réagir pour apporter des éclaircissements sur la situation. Invité à l’émission Diakarlo, il a détaillé les efforts consentis par l’État pour assurer le paiement des allocations, tout en réfutant toute décision prise sous la pression des manifestations.
Dès le début de son intervention, Jean Amédé Diatta a insisté sur la place qu’occupent les bourses dans la gestion financière du Trésor public. “Après les salaires, les bourses sont une priorité “, a-t-il affirmé, avant d’énumérer les montants récemment décaissés : Juillet et août : 13,6 milliards de FCFA; Septembre : 14,771 milliards de FCFA ;Octobre-novembre : 6,5 milliards de FCFA pour le trousseau ;31 décembre : 8,5 milliards de FCFA ;4 janvier : engagement de 4 milliards de FCFA pour payer les bourses de janvier, effectué le 9 janvier
Au total, 12,5 milliards de FCFA ont été débloqués en l’espace de 9 à 10 jours, un effort que les autorités jugent considérable.
Un désaccord sur le montant des versements
Malgré ces chiffres, les étudiants dénoncent des paiements insuffisants. Selon eux, un premier versement a bien été effectué le 6 février, mais chaque étudiant n’aurait perçu que 40 000 FCFA, alors qu’ils attendent un rappel de 555 000 FCFA.
Interrogé sur ce point, le directeur des Bourses a justifié ce choix en expliquant qu’il avait fallu prioriser le paiement des mensualités. « Il est important de comprendre ce que représente la bourse pour un étudiant. Nous avons donc choisi de garantir le versement régulier des mensualités », a-t-il expliqué.
Pas de pression des manifestations
Jean Amédé Diatta a tenu à lever toute ambiguïté sur l’origine de ces paiements. Selon lui, la mobilisation des étudiants n’a pas influencé le calendrier des versements. “C’était déjà inscrit dans le communiqué du 5 février que nous allions payer les bourses. Il ne faut pas que les étudiants pensent que cette décision a été prise sous la pression de leur mouvement d’humeur. C’est juste le processus normal “, a-t-il insisté.
Enfin, il a précisé que plus de 4 milliards de FCFA avaient été mobilisés pour couvrir les rappels destinés aux 4 256 étudiants en Master 1.
Malgré ces précisions, le climat reste tendu dans les universités, où les étudiants réclament toujours le paiement intégral de leurs allocations.
