Pour sa première interview depuis son investiture, Donald Trump a choisi de ne prendre aucun risque, s’entretenant avec Sean Hannity, son ami de 30 ans et vedette de Fox News, dans le confort du Bureau ovale. Hannity, souvent perçu comme un conseiller de l’ombre lors du premier mandat de Trump, a conduit cet échange où plusieurs sujets brûlants ont été abordés, rapporte David Thomson, correspondant à Miami.
Grâce présidentielle controversée
L’un des thèmes centraux de l’entretien a été la question de la grâce générale accordée aux plus de 1 500 inculpés pour l’assaut du Capitole, y compris ceux reconnus coupables de violences contre la police. Trump a défendu cette décision en déclarant : ” La plupart étaient absolument innocents. Il n’y a eu que des incidents mineurs, montés de toutes pièces par des gens de CNN. ”
Quant aux représailles politiques, notamment envers l’ancien président Joe Biden, Trump n’a pas exclu cette possibilité et s’est même permis une pique sarcastique : ” Joe Biden a de très mauvais conseillers. Quelqu’un lui a conseillé de gracier tout le monde, sauf lui ! ”
Avant l’élection, Trump a bénéficié d’une décision de la Cour suprême reconnaissant l’immunité présidentielle pour des actes pris en fonction. Cette mesure lui a permis d’échapper à des procès en cours, un avantage crucial dans le climat politique polarisé.
Deux jours après son investiture, le Congrès a adopté la première loi du second mandat de Donald Trump, reflétant les priorités républicaines : la lutte contre l’immigration illégale.
La loi Laken Riley, du nom d’une étudiante assassinée en février 2024 par un migrant vénézuélien en situation irrégulière, impose au gouvernement fédéral de détenir tout migrant accusé de crimes graves. Ce texte, adopté avec un large soutien au-delà de la majorité républicaine, marque un début de mandat à l’image de Trump : controversé, mais efficace pour mobiliser ses partisans.
Rfi