Un Plan Stratégique pour Rompre avec le Sous-développement et Libérer le Potentiel NationalTel a été tout le sens de la cérémonie de lancement du référentiel “Sénégal 2050” mis en place par l’actuel gouvernement. Ce document, longuement mûri, est la solution du tandem Diomaye-Sonko pour convaincre les jeunes, les femmes, et l’ensemble de la population sénégalaise dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Prenant la parole, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé que ce document traduit en profondeur leur ambition de dépasser les clivages et les défis. Selon lui, il s’agit de réviser totalement les schémas classiques du passé, qui ont entraîné une stagnation et une régression sociale inacceptable, entretenue par une gouvernance de confort, vigoureusement dénoncée et fortement rejetée par les populations.
” Les populations sont déterminées à changer inéluctablement leur sort. Avec le référentiel présenté et déployé, nous devons consolider durablement une nation solidaire, résiliente, et résolument ancrée dans la modernité, le progrès, et le bien-être de chaque Sénégalaise et Sénégalais. Nous prenons donc date, avec un héritage lourd marqué par une situation économique, budgétaire, financière, et sociale extrêmement difficile et complexe, qui s’explique par la mauvaise direction empruntée par notre pays dès les premières années de notre indépendance”, a-t-il dénoncé.
Le président a également regretté que l’économie “extravertie” du Sénégal ait été neutralisée par un modèle d’exploitation des matières premières sans valorisation ni transformation locale notable, laissant un secteur privé national trop faible, une industrie sous-développée, et des jeunes talents en quête désespérée d’opportunités, souvent poussés à chercher un avenir ailleurs. “Ces choix généralement imposés ont non seulement limité notre potentiel de développement, mais ils ont aussi peu à peu dépossédé le pays de la maîtrise de son destin. Je ne m’étendrai pas outre mesure sur ces diagnostics inquiétants. À première vue, notre destin est de mettre notre Sénégal sur une trajectoire d’exigence, d’espérance, de performance, et de progrès. C’est tout le sens et la pertinence de la vision Sénégal 2050”, a-t-il ajouté.
Cette nouvelle stratégie nationale de développement est donc une réponse innovante aux défis de la transformation systémique du Sénégal. Elle repose sur une vision endogène claire, cohérente, ambitieuse, et assumée. Cette feuille de route pour les 25 prochaines années, qui fait aujourd’hui l’objet d’un partage, est le fruit d’une réflexion collective. Elle se décline en stratégies quinquennale et décennale, permettant d’ajuster et d’optimiser nos actions et efforts en temps réel. Ainsi, la transformation systémique du Sénégal repose sur quatre axes stratégiques déterminants, a précisé le président Diomaye.
Le premier axe consiste à bâtir une économie compétitive et créatrice d’emplois. “Nous visons à bâtir une économie diversifiée et résiliente, mais aussi inclusive. Cela passe par la valorisation de nos ressources naturelles, qu’elles soient agricoles, minières, pétrolières ou gazières, à travers une initiative ambitieuse. Nous intégrerons nos matières premières dans les chaînes de valeur mondiales et nous transformerons nos richesses sur place, en particulier grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle. Le développement de pôles économiques viables, associés à un cadre des affaires attractif, contribuera à renforcer le secteur privé national et à diversifier notre économie. Dans les prochains jours, une loi sur la souveraineté économique viendra consacrer cette dynamique, en s’appuyant sur une stratégie de financement solide et concertée avec toutes les parties prenantes”, a-t-il précisé.
Le président Diomaye a également souligné que l’agenda 2050 s’adresse autant aux Sénégalais d’aujourd’hui qu’aux générations futures. “C’est une vision pour un Sénégal qui n’aspire pas seulement à participer au monde de demain, mais à y jouer un rôle majeur, à être un acteur de premier plan dans la sous-région et un modèle de développement pour l’Afrique”, a-t-il affirmé.
Pour conclure, il a annoncé son projet de développement pour le pays en employant des mesures strictes : ” Nous combattrons durement la corruption et nous réformerons l’administration pour en faire un levier puissant au service du développement. Ce processus de gouvernance renforcé garantira une gestion rigoureuse de nos ressources, assurant que chaque action entreprise contribuera à l’atteinte de nos objectifs collectifs”.
