Depuis le début de mois de décembre, les commerçants de Touba vivent sous la menace constante de bandes armées. Ces attaques, devenues fréquentes aux files des années et qui s’accentuent, ont transformé le mois de janvier en une véritable hantise pour ces commerçants. Car c’est la période où elles se multiplient.
Et ce mois de janvier 2025 n’échappe pas à la règle. En effet, dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 janvier 2025, un cambriolage spectaculaire a eu lieu au quartier Marché Poissons, sur la route de Taïf. Des malfaiteurs ont découpé une partie du mur de la boutique d’Ibrahima Diouf pour y accéder. Ils sont repartis avec un butin estimé à 5 millions de francs CFA, comprenant de l’argent liquide et des téléphones portables.
Ce n’est pas la première fois qu’Ibrahima Diouf est victime de ces violences. Le 6 janvier dernier, il avait été attaqué par huit individus encagoulés, à bord de motos et de voitures. Blessé à la tête par des coups de machette, il s’était vu dérober 400 000 francs CFA.
Les habitants du quartier, tout comme les commerçants, dorment désormais la peur au ventre. La route de Taïf, non loin de la résidence de l’homme d’affaires Cheikh Amar, est devenue un point chaud pour les braqueurs. Bien que la gendarmerie de Ndindy ait ouvert des enquêtes, aucune suite judiciaire concrète n’a été donnée jusqu’à présent.
En décembre 2024, une agression encore plus dramatique avait secoué la ville. Une famille de commerçants avait été attaquée à leur domicile par des assaillants venus, selon les victimes, de Dakar. Ce raid s’était soldé par des pertes de plusieurs millions de francs CFA et la mort d’un agresseur, lynché par la population en colère.
Face à cette recrudescence de la violence, les habitants de Touba Marché Poissons lancent un appel pressant pour un renforcement immédiat de la sécurité dans la zone.
Raune