Depuis l’annonce de son départ de la sélection nationale, l’on peine à trouver le bon profil pour le suppléer. A le voir évoluer face aux meilleurs, à l’image de Vinicius Jr, qu’il a encore mis sous l’éteignoir, on regrette ce départ qui laisse un vide dans cette équipe. Surtout que personne n’est encore aussi outillé, dans le couloir droit de la défense ; pour le faire oublier.
Du haut de ses trente-deux berges, le voir toujours faire montre de cette débauche d’énergie et de toute cette intelligence dans son jeu, nous oblige à nous poser des questions sur les véritables raisons de sa retraite internationale. Il est vrai que Youssou Sabaly n’a pas été épargné par les blessures. La récurrence de ses passages à l’infirmerie a été un des facteurs favorisants.
Le natif de Le Chesnay Rocenquourt a dû se résigner, à jeter l’éponge, la mort dans l’âme au moment de penser à cette décision. Mais rien de son engagement, de son talent et de sa pugnacité n’a été altéré par ce virage dans sa carrière. Face au Réal de Madrid, samedi dernier, sous une pluie battante, le latéral droit sénégalais a encore livré au change un duel sans merci avec le brésilien.
Pourtant revenu de blessure, il ne disputait que son 16 ème match de sa saison. Mais qu’est- ce qu’il a paru en pleine bourre. S’acquittant convenablement des tâches défensives, et avec l’autorité qu’on lui connait, il a souvent apporté son soutien au secteur offensif de son équipe. S’il n’est pas directement impliqué dans les deux réalisations de son équipe, victorieuse face au Real, il aura néanmoins joué une partition assez achevée pour quelqu’un qui enregistrait son retour. Son entraîneur Manuel Pellégrini en avait tant conscience, qu’il le remplaçât à des encablures du terme.
Autant de qualités techniques et humaines se mettre en retrait de l’appel de la patrie peut interpeller. Surtout qu’on tarde encore à lui trouver un suppléant à la hauteur.
Assane DIALLO
