Ceux qui étaient sur le grill, ont, pour la grande majorité, livré une copie propre ou participé à une bonne œuvre collective. Si Ismaila Sarr a finalement gravé son nom dans le cercle restreint des vainqueurs de trophée, il a aussi élargi le cercle des sénégalais ayant marqué l’histoire de cette compétition.
Après le défunt Bouba Diop (2008) avec Portsmouth, Nampalys avec Leicester (2021) et Sadio Mané avec Liverpool (2022), c’est au tour d’Ismaila Sarr de goûter enfin aux délices d’un trophée. A le voir, étreint par l’émotion au coup de sifflet, on devine aisément sa satisfaction d’avoir réparé une anomalie. Sa venue à Palace ne lui a pas fait que du bien, elle lui aura permis de se retrouver, mais surtout de recommencer à croire à ses vertus. Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu Izo aussi affûté et prêt à faire mal à la défense adverse. Son titre de meilleur joueur du mois de mars témoigne d’une certaine régularité dans ses sorties. Sans oublier son repositionnement par l’encadrement technique des Eagles, qui lui a fait un grand bien.
En finale samedi face à City, Ismaila Sarr et ses coéquipiers ont bien défendu et joué les coups à fond. La possession à City et la victoire à Palace. Un raccourci pour expliquer combien les vainqueurs ont souffert dans leur défense de l’avantage acquise par Eze. Réduit à fermer l’espace à gauche de la défense, le virevoltant sénégalais s’est évertué à la tâche comme le reste de l’équipe avant de fièrement brandir le trophée de la FA CUP.
Toujours en Angleterre, Everton a soigné sa relation avec les fans lors de cette dernière levée à domicile, le club change de stade lors de la prochaine saison. Et c’est llimane Ndiaye qui avait en charge cette mission. Revenu de blessure, il a gambergé sur le pré de Goodison Park avant de carburer comme l’y autorise son talent. Dans une position assez libertine où il peut faire étalage de son talent et en faire profiter le collectif, il s’est régalé et a régalé le public. Pour la dernière de la saison à domicile, il se devait de marquer les esprits afin de se rappeler à la belle franquette. Son doublé (8’ et 45’), coïncidant avec ses huitième et neuvième réalisations,a conquis le cœur des fans et l’a replacé dans le dispositif comme sa vista l’y oblige.
Une performance unanimement saluée par un public qui s’est levé comme un seul homme pour accompagner sa sortie (75’).
En France, c’est Nampalys qui reprend du poil de la bête après une première partie de saison morose, où le banc était sa place habituelle. Mais depuis huit semaines, le champion d’Afrique sénégalais semble retrouver les vertus qui en avaient fait un titulaire en sélection nationale. Samedi, probablement pour sa der, il n’a pas boudé son plaisir. Face à des monégasques, la tête en vacances, il a livré une solide performance. Auteur de la passe sur le premier but, il aura maintenu un rythme soutenu dans les deux zones du terrain.
Assane DIALLO
